26 mai 2013

Dogubayazit, Turquie

Nous avons marché avec tout notre équipement jusqu'à la gare de minibus. Après 2 heures et demie de route, nous avons pris un « dolmus » d’Igdir vers notre destination finale. Un «dolmus » est un camion econoline et nous étions 20 à l’intérieur, Zachary était assis sur nous.

Comme des sardines
La route était très jolie avec de belles montagnes remplies de moutons et leur berger avec encore quelques étendus de neige. Il y a de l’herbe partout.

Une des équipes Turc très populaire
Un garçon qui vendait des croissants sur la rue nous a conduit à notre hôtel Hôtel Tahran. Une fois installés, nous sommes allés nous promener dans le centre-ville. Dogubayazit est une ville de 36 000 habitants à 1 950 mètres d’altitude avec le mystique mont Ararat, le plus haut sommet du pays comme jolie toile de fond. La population est d’une très grande majorité Kurdes. La frontière de l’Iran est à 35 km.

Nous cherchions une agence pour visiter les sites de la région quand un homme est venu à notre rencontre. Quand il a su que nous étions des canadiens français, il connaissait notre histoire disant que leur situation était la même que celle des Québécois en raison qu’ils étaient un peuple minoritaire entouré.

Finalement, cet individu était propriétaire d’une agence et après avoir négocié, nous nous sommes entendu pour visiter les sites, le lendemain.

Il y avait des jeunes qui se promenaient avec des balances et ils voulaient que nous nous pesions. Nous avons refusé car nous craignons d’avoir pris du poids depuis notre arrivée en Turquie. Ils servent du pain croûté en quantité industrielle à tous les repas et ils ont trois pouces d’épaisseur. Il y a également beaucoup de viande dans leur nourriture. Nous allons tenter d’être disciplinés, à suivre.

Remplace le diner
Le lendemain, notre M. Kurde nous attendait avec un chauffeur. Le premier endroit où nous sommes allés est dans un village Kurde au pied du mont Ararat. Il s’agit du mont, selon la bible, où l’arche de Noé se serait échouée après 40 jours à naviguer. C’est la plus haute montagne de la Turquie à 5 137 mètres. Le sommet était enneigé et dans les nuages.

Mont Ararat avec un gros maman moineau avec ses bébés
Des enfants sont venus à notre rencontre. Les maisons étaient typiquement Kurdes faites en boue avec les toits plats. En quittant, nous avons vu un très gros nid d’oiseau sur le haut d’un poteau électrique. Il y avait un énorme oiseau blanc avec deux bébés.


Nous nous sommes, par la suite, rendus près de la frontière de l’Iran pour voir le deuxième plus gros cratère de météorite de la terre. La garnotte cosmique aurait supposément tombée à cet endroit en 1898 causant un trou d’un diamètre de 35 mètres et d’une profondeur de 60 mètres. Il est possible que ce soit juste un trou naturel.

Le trou
Pour se rendre au site, nous avons passé un poste de contrôle de l’armée où deux soldats munis de mitraillettes ont gardé les papiers de notre chauffeur le temps d’aller voir le trou. Il y avait plusieurs tours d’observation de l’armée dans le secteur car il y a beaucoup de contrebande et d’Iraniens qui tentent de passer.

Circulons à sens inverse
Ce qui nous a le plus impressionné c’est la très longue file de camions qui attendaient pour passer la frontière. La ligne avait plus de 8 kilomètres de long et elle prenait les deux voies. Nous avons été obligés de rouler en sens inverse pour nous rendre au site pendant 7 km.
Les camions qui attendent vu du site Durupinar au mont Maser Dagi
Selon notre guide et de ce que nous avons lu, les camionneurs peuvent attendre plusieurs jours et même semaines pour pouvoir passer les douanes et entrer en Iran. Camionneur ici = patience, beaucoup de patience.

À 3 kilomètres de la frontière, nous sommes allés au site Durupinar. En 1960, un capitaine de l’armée, Ilhan Durupinar étudiant les cartographies aériennes de la région des montagnes Tenderuk  a constaté une forme au sol qui ressemblait à une empreinte d’un bateau dont les grandeurs pouvaient correspondre à celles de l’arche de Noé.

La forme est plus facile à voir sur les photos à l’intérieur du petit musée broche à foin que lorsque nous sommes à l’extérieur, sur une pente, à regarder au loin où l’empreinte du navire biblique se trouve. Des études ont été faites sur les lieux à quelques reprises et rien ne prouve à 100 % qu’il s’agisse de la grosse chaloupe.

Zachary a été impressionné par l’histoire de l’arche de Noé et il l’a drôlement racontée à Annie et Francis sur Skype durant la soirée. Notre garçon a maturé dernièrement, il semble apprécier de plus en plus ses journées d’exploration et il se souvient de certaines choses. C’est plaisant comme parents de constater ces grands changements !


La belle partie de cette excursion a été quand nous sommes parties du site Durupinar pour nous rendre au palais d’Ishak Pasa, près de Dogubayazit. Nous avons circulé sur des chemins de terre à travers quelques montagnes et nuages. Nous avons passé quelques villages kurdes au milieu de nulle part. Il y avait plusieurs pâturages de moutons accompagnés de leur fidèle berger. Toutes les montagnes sont recouvertes d’herbe, les moutons ne manquent pas d’endroits pour brouter. C’est d’une beauté époustouflante !
Village typique au milieu de nulle part

Palais d'Ishak Pasa 
Après une heure à circuler à basse vitesse en flanc de montagnes, nous étions rendus au palais d’Ishak Pasa à 6 km au sud/est de Dogubayazit.
Cour intérieur 

L'entrée de ce joli palais
Il s’agit d’un château sur un plateau en flanc de montagne avec une vue exceptionnelle sur Dogubayazit et le mont Ararat en fond de toile. La construction a débuté en 1685 par Çolak Abdi Pasa et terminée par son fils Ishak en 1784.

Salle à manger
Zachary a eu beaucoup de plaisir à se promener à travers les nombreuses pièces de ce vaste château. Celui-ci a sûrement été rénové car il est en très bon état.

Vu de Dogubayazit
En soirée, nous sommes allés prendre un dessert (nous manquons de discipline) dans l’une des pâtisseries de la rue centrale. Il y avait deux hommes qui jouaient au backgammon et cela a attiré l’attention de notre fils. Prendre du thé turc et jouer à ce jeu est populaire en Turquie.

Zachary a utilisé sa technique habituelle pour apprivoiser ces deux hommes et ce jeu.

Premier étape : Étudier la situation de notre table.

Deuxième étape : Aller à la table à côté d’eux pour les regarder.
2

Troisième étape : Établir un contact en s’approchant de leur table.
3

Dernière étape : S’asseoir avec eux.

Étape finale, très sérieux dans son approche
À un certain moment, les deux hommes discutaient et Zachary suivait religieusement leur conversation, sa tête se promenait d’un bord à l’autre comme quand on regarde un match de tennis. On aurait dit qu’il comprenait le turc, c’était drôle à voir. Voici un aperçu.

À la suite d’une petite déprime après l’Indonésie, depuis que nous sommes en Turquie, c’est maintenant Manon qui choisi et planifie nos itinéraires. Elle accomplie ses nouvelles taches avec brio et commence à apprivoiser le turc parce que peu d’entre eux parlent anglais, elle m’épate, bravo !

A+

-Sylvain

DERNIER RAPPEL : Manon a exprimé le désir d’être chez elle pour son 4 ?ième                    anniversaires de naissance et nous le serons. Sa fête est samedi le 29 juin. Nous profitons de l’occasion pour vous inviter à venir célébrer son anniversaire, celui de Zachary et notre retour à cette date. Cela nous fera plaisir de vous accueillir.

SVP nous confirmer votre présence via nos courriels, merci. 

C'est DUR de faire un arrêt complet



1 commentaire:

juliescrapbook a dit…

Plus de traffic que sur le pont Champlain!