13 février 2013

Bagan, Myanmar


Zachary aux temples de Bagan, Myanmar

Finalement les chemins du Québec ne sont pas si pires, ouf! pas facile le transport au Myanmar. Nous avons quitté Hsipaw à bord d’un minibus pour Mandalay. Le chemin était bien et surtout intéressant.  Entre Hsipaw et Pyin Oo Lwin, nous avons effectué une grande montée vers le sommet d’une grande montagne en montant en serpentine et la descente était très jolie parce que l’on voyait le chemin à plusieurs reprises avec des virages en épingle. Dans le minibus, un american qui demeure maintenant en Australie nous a proposé de partager un taxi pour Bagan une fois rendu à Mandalay.

Après cinq heures de route, nous étions rendus dans la ville poussiéreuse et polluée à la recherche d’un taxi collectif. Nous avons été incapable d’en trouver un à un prix raisonnable, donc l’américain a décidé de rester à Mandalay et nous avons pris un taxi pour le terminus d’autobus pour en prendre un pour Bagan.

Nous avons quitté Mandalay à l’heure prévue (16 h 30), ce qui est surprenant. Le début du trajet fut facile car nous avons emprunté la nouvelle autoroute Yangon-Mandalay, mais le plaisir n’a pas duré longtemps.

Une fois que nous sommes sortis de cette autoroute, c’est là que l’aventure a commencée, nous avons fait de la « trail », moitié asphalte passé date, moitié roche et un peu de sable. C’était un chemin à une voie pour les deux sens. À chaque véhicule qu’on rencontrait, l’autobus ralentissait pour laisser passer le véhicule qu’il croisait.

Environ à mi-chemin entre Mandalay et Bagan, un bruit d’éclat de vitre nous a tous fait sursauter à bord. La vitre, deux rangées derrière nous, avait un trou de 2’’ de diamètre et l’un des passagers a reçu la roche sur son épaule. Probablement un jeune avec un tir-pois. Ils ont tenté de limiter les dégâts en mettant du ruban adhésif, mais après quelques kilomètres, le diamètre c’était agrandi.

Dodo dans l'autobus
L’autobus s’est ramassé à un poste de police pour rapporter l’incident. Le policier a monté à bord et, à ma grande surprise, a pris des photos du dommage et pris des notes. Le poste de police semblait loin de la route principale car en s’y rendant, l’autobus n’arrêtait pas  de frotter des branches d’arbres à cause du chemin étroit.

Quand nous avons quitté le poste, le chauffeur a pris une autre direction et après quelques mètres, son véhicule a commencé à s’enliser dans le sable. Une fois qu’il n’était plus capable d’avancer, il s’est reculé de plusieurs mètres et a pris son air d’aller. Nous étions sur un chemin en sable moue à peine assez large pour une auto. Alors avec un autobus, le chauffeur avait de la difficulté à maintenir son véhicule au centre, le sable moue le faisait dévier des deux côtés. Manon et moi, nous sommes regardés et mis à rire; c’était trop irréel. Notre chauffeur n’a jamais lâché le champignon et après environ 500 mètres de louvoiements, nous avons atteint la bonne veille route en asphalte bosselé. Nous étions sûrs de ne pas passer à travers. Zachary n’a rien vu de cela car il faisait un beau dodo.

Aux temples de Bagan, il y a trois villes, Nyaung U, Old-Bagan et New-Bagan. Tous les voyageurs rencontrés nous ont conseillé la dernière pour sa tranquillité. Nous avions tenté de réserver, sans succès, à Nyaung U et New-Bagan depuis les deux derniers jours.

L’autobus devait terminer son voyage à la première ville, Nyaung U. Pour des raisons que j’ignore, il a continué jusqu'à New-Bagan. Entre Old-Bagan et New-Bagan, une jeune femme, passagère du Birman, (nous étions les seuls blancs à bord) est venue nous demander si nous avions une réservation parce que les hôtels sont complets à cette période de l’année; ça nous le savions déjà! Elle nous a dit qu’elle travaillait dans l’un des gros hôtels de New-Bagan et qu’elle était pour nous aider à trouver une chambre. Elle nous a fait débarquer près d’un restaurant vers 22 h 30 et nous a demandé de l’attendre quelques instants. Elle est partie sur une moto et, après quelques instants, elle est revenue disant qu’elle avait une chambre au Central Hôtel où il y avait eu une annulation de dernière minute. Elle nous a aidé à transporter nos valises et son amie a transporté Zachary dans ses bras, car il venait de se réveiller. Elle était très soulagée quand elle l'a déposé, car il était très lourd. La chambre était correcte et l’hôtel semblait bien, un peu cher, mais nous n’avions pas grand choix. Nous avons rencontré des voyageurs français avec un bébé de 18 mois qui ont été obligés de dormir au monastère le premier soir. Le bébé a eu plein de piqures de moustique pendant sa nuit chez les bouddhistes.

Je soupçonne que la gentille fille a sûrement eu une commission et en plus je lui ai donné un 5$ US, mais elle nous  a sauvé du tracas. Les rues ici ne sont pas trop éclairées et cela aurait été difficile de trouver un endroit à cette heure dans une ville inconnue, dans la noirceur et avec un petit bonhomme à moitié endormi. L’important, c’est d’avoir pu trouver un toit pour dormir dans une ville, qui était supposément impossible de trouver une chambre. Merci à la vie!

En passant, Zachary s’adapte bien aux habitudes des gens d’ici, trop bien à notre goût. Il n’arrête pas de cracher. Il crache même quand je le transporte sur mes épaules et j’en reçois quelques fois, très plaisant! Il dit qu’il va arrêter après le voyage.

Tôt le lendemain matin, je suis parti à la recherche d’un hôtel un peu mieux situé. Celui que nous avions pris en arrivant ne pouvait pas me garantir une chambre pour un autre soir. J’ai marché vers le site des temples de Bagan et j’ai vu quelques temples dans les champs. Il y avait huit montgolfières avec des nacelles pour 12 personnes au-dessus des temples. J’ai lu dans le Lonely Planet que ça coûtait 290$ US par personne pour faire un tour de ballon. Trop cher pour nous, mais la vue doit être incroyable.

Je voulais un hôtel avec une piscine pour les 3 jours à New-Bagan. J’ai seulement trouvé une chambre dans un bel hôtel pour un soir et seulement la suite était disponible. Je l’ai prise pour la piscine parce que nous voulions relaxer aujourd’hui.

Chargés comme des chameaux pour changer d'hôtel à New-Bagan
J’ai été rejoindre Manon et Zachary qui étaient en train de déjeuner à l’autre hôtel. Nous avons repris nos sacs-à-dos et nous avons marché vers le KADAY AUNG HÔTEL. Nous avons marché environ 20 minutes de chemins sableux pour nous rendre au chic hôtel. La chambre de bain de notre suite était plus grande que bien des chambres où nous avions couché jusqu'à maintenant.

Dans l’après-midi, alors que Manon et Zachary étaient à la piscine, je suis retourné à la chasse aux chambres d’hôtel. Ce ne fut pas un gros succès. Mots du jour : « FULL » suivi de « SORRY ». J’ai finalement trouvé dans un guesthouse pour trois fois moins cher que les autres. Il ne faut pas trop gâter mes amours, car ils vont en prendre une habitude et nous en avons pour cinq mois.

La vie des gens riches....pour une journée seulement
Le dodo dans le chic hôtel s’est bien déroulé à part que l’air climatisé s’est mis à dégouter de l’eau pendant la soirée. Le déjeuner était un très bon buffet. Nous avons refait nos bagages et nous les avons laissés à la réception car nous sommes partis à la découverte des temples de Bagan.

Bagan est la raison du pourquoi que nous sommes venus au Myanmar. Quand nous avons débuté ce projet de voyage et effectuions des recherches pour savoir où nous allions, j’ai vu une photo de Bagan sur le site « Le Routard », j’ai immédiatement eu un coup de cœur pour ce lieu mystique et je devais venir ici.
Temples de Bagan, les photos ne rendent pas justice à ce lieu

Bagan, c’est plus de 3 300 temples sur une zone de 67 km carré datant de plusieurs siècles.
Bagan, c’est un panorama à vous couper le souffle.
Bagan, c’est des temples à perte de vue dans toutes les directions que l’on regarde.
Bagan, c’est mystérieux.
Bagan, c’est le bouddhisme dévoué à l’extrême.
Bagan, c’est un ou plusieurs Bouddhas dans chaque temple.
Bagan, c’est où nous étions ce matin prêts pour une jouissance visuelle hors du commun.


Nous avons pris une calèche pour faire une partie du vaste site. Notre conducteur se débrouillait bien en anglais. Il dit que dans les trois villes de Bagan, soit Ngaung U, Old-Bagan et New-Bagan, ils sont 240 caléchiers.  Sa famille a été forcée de déménager de force d’Old-Bagan en 1990 par le gouvernement, comme bien des gens de cette ville à cette époque, pour des raisons farfelues selon lui. C’était pour préserver le site et arrêter le pillage selon le Lonely.

Bagan, Myanmar



Nous avons visité trop de site pour en parler, au moins 20. Tous ont un point en commun, devinez lequel! Réponse ci-dessous.

Dans la plupart des temples visités, nous ne pouvions pas monter aux étages supérieurs pour des raisons de préservation. Mais, il y en a eu trois où nous avons pu monter aux étages supérieurs et c’est là, que Bagan brille sous toute sa splendeur. Aucune photo ne peut rendre justice à ce que nos yeux ont vu.

Les seuls inconvénients étaient d'aider Zachary à monter à ces sites(marches très à piques) et surtout de le surveiller rendu en haut, car il y avait plusieurs possibilités de chute, nous étions sur les nerfs et c’est souvent dans ces moments-là qu’il choisit de ne pas écouter. J’espère que les photos peuvent vous donner une petite impression de ces lieux magiques.

Encore et encore, à perte de vue
Calèche « man » nous a amené à un site pour voir le coucher du soleil avec les sites en avant plan et c’est à ce moment-là que ma caméra Panasonic a choisi de faire la grève. Elle ne fonctionne plus, «capoute»,  elle indique « erreur MP ». Heureusement, le coucher de soleil était caché par des nuages, ce fut une petite consolation.

J’avais mis le guide d’utilisateur informatisé dans mon MacBook, mais le guide n’est pas compatible. Une chance que nous sortons du Myanmar le 16 février  et que nous avons 6 heures à attendre à Bangkok avant de prendre le train pour notre prochaine destination. . Le iPad va servir de caméra en attendant.

Pour notre dernière journée à Bagan, nous avons loué des vélos dont un avec des marche-pieds pour Zachary. Nous nous sommes rendus au sud de New-Bagan et avons pris un chemin de sable. Pendant deux heures, nous avons rencontré que des temples et quelques gens locaux qui circulaient sur des motos. C’était diffèrent de la journée d’avant où nous visitions les mêmes endroits que tout le monde. Circuler sur ces chemins de sable était difficile et quand le sable devenait trop mou, la roue avant calait et il fallait marcher.

À un certain moment, nous nous sommes arrêtés près de deux femmes qui ramassaient un genre de fruit (pommette) sous un arbre. Zachary s’est accroupi à côté d'elles et il a commencé à les aider. C’était magique!
Sans que personne lui demande, il a aidé ces femmes.




Nous commencions à manquer d’eau et je tenais à me rendre au plus gros temple que nous voyions au loin, c'était mon objectif. Rendus à destination, nous avons été surpris de voir plein de touristes, nous étions rendus au plus gros temple de Bagan, Pahto Dhammayangyi. Du côté que nous sommes arrivés, l'endroit semblait désert, mais de l’autre côté, il y avait des autobus de touristes, des vendeurs et surtout de l’eau.
Beaucoup moins de monde au sud

Après avoir bu un litre en deux minutes et un petit repos, nous sommes partis vers le sud parce que nous voulions nous éloigner des sites touristiques. Nous nous sommes arrêtés dans autre site, à coté de Pahto Dhammayangyi, donc je n’ai pas su le nom. Un site non fréquenté, Zachary a découvert que nous pouvions aller aux étages supérieurs.

Zachary et le Bouddha de notre temple a nous seul
En haut, c’était assez sécuritaire pour Zachary. Nous nous sommes assis à l’ombre et avons regarder le panorama, c’était magnifique. Quand Zachary a commencé à être tanné, je lui ai dit de courir autour du Bouddha et que j’étais pour le chronométrer. Il faisait un tour au 12 secondes, après une quinzaine de tour, il s’est calmé. Nous avons profité de ce temple non fréquenté pour mettre Zachary dans la main du Bouddha pour prendre des photos. Je ne sais pas si nous avons commis un sacrilège?


 Il était passé midi et il commençait à faire très chaud. Nous avons continué vers le sud et nous avons été obligés d’arrêter à quelques reprises à cause de la chaleur. Nous avons pu rejoindre un chemin de sable principal et nous avons abouti près de la Paya Dhammayazika. Il y avait de l’eau et un petit resto de fortune. Nous en avons profité pour manger. Le propriétaire nous a dit : « It’s hot today…..38 degrees »
Seuls au monde

Protection contre le soleil Birman, provient du bois frotté contre une pierre
Nous sommes sortis des chemins de sable à + - 3 kilomètres au sud de New-Bagan. Pédaler sur de l’asphalte était très facile après ce que nous avions traversé. 6 litres d’eau de consommés.

Nous sommes arrivés au guesthouse, et le gars nous a dit : « It’s hot today », nous le savions déjà! Nous  en avons profiter pour prendre des bonne douches froides pendant que Zachary aidait un vieux monsieur à ramasser des branches et pour jouer avec les enfants du guesthouse. Manon a fait une petite sieste et j’ai écrit sur l’ordinateur ce présent blogue. En passant, la famille du guesthouse «  MYA PYEI SONE » de New-Bagan a été d’une gentillesse incroyable envers Zachary. Elle l'a nourrit, sorti des jouets pour lui, mis leur produit de protection de soleil et quand il faisait chaud, elle lui faisait du vent à l’aide d'un éventail pour le rafraichir. Tout le temps que nous étions au guesthouse, il était avec elle. Zachary ne veut plus changer de ville et il a eu du chagrin quand nous lui avons dit que nous partions demain matin.

Après la sieste, l’écriture et le jouage, nous avons repris nos vélos pour aller vers Old-Bagan pour réaliser que nous avions chacun une crevaison. Une chance que nous avions loué nos vélos près du guesthouse.

Nous sommes allés souper à un resto où l’on pouvait admirer un beau temple tout près, et en plus, la bouffe était délicieuse. Pour le retour vers New-Bagan. Manon avait une lampe frontale et roulait à l’avant et Zachary portait la sienne éclairant vers l’arrière en fonction clignotant,e car il était assis à l’arrière de mon vélo. Une bonne partie du chemin n’était pas éclairé et c’était difficile de voir les nombreux trous et bosses. Quelques temples le long du chemin étaient éclairés. Le trajet s’est mieux fait que nous le pensions.

Dernier souper à Bagan, photo prise avec l'iPad, moins belle
Zachary était très sale de sa journée, mais ne voulait pas se laver car il voulait aller rejoindre ses amis du guesthouse.

En résumé, malgré les trois hôtels en quatre soirs à New-Bagan, Bagan a répondu à nos attentes. Nous sommes heureux d’avoir gardé le meilleur du Myanmar pour la fin. C’est incroyable de penser ce qu’ils ont créé il y a si longtemps et en si grandes quantités!

 A+

-Sylvain





1 commentaire:

juliescrapbook a dit…

Je suis fatiguée pour vous. Ce n'est pas de repos. Trop mignon que fiston crache et aide les femmes à ramasser les fruits. Quelle expérience pour lui! Vous êtes bien courageux.