10 février 2013

Hispaw, Myanmar


Le viaduc de Gokteik
Le 7 février 2013, nous avons pris le train de Pyin Oo Lwin vers Hsipaw dans l’état Shan. La raison de prendre ce mode de transport était de vivre l’expérience du train au Myanmar et surtout pour passer sur le viaduc de Gokteik et voir des beaux paysages.

Cheessssssse !
Merci pour le brassage.
Le viaduc a été construit en 1901 à une hauteur de 97 m sur une longueur de 688 m. Il était le 2e plus haut viaduc à cette époque. Nous n’avons pas pu avoir de billets en « upper class ». Pour se procurer nos billets, il a fallu aller avec d’autres touristes dans un petit bureau avec nos passeports. Tous les voyageurs demandaient d’être assis du coté gauche tel qu’écrit dans le Lonely Planet.

Que dire de ce train, il roule sur un chemin de fer qui a continuellement des nids de poules, comme être sur un voilier avec des vagues de 3 m. C’était plaisant comme expérience sur nos sièges en bois et Zachary s’amusait. J’en connais un qui aurait eu besoin de Gravol.


Une dame et ses légumes qu'elle apporte à son village pour vendre
 Avant de passer sur le viaduc, nous voyions celui-ci à quelques reprises car le train descend une montagne en serpentin avant de l’atteindre. Rendu au pont, il ralenti à plus basse vitesse possible pour ne pas éprouver sa structure qui craque de manière inquiétante quand un train passe dessus. La vue était magnifique et il y avait plein de têtes de touristes sorties par les fenêtres du coté gauche pour prendre des photos alors que la plupart des Birmans dormaient.

Nous avons survécu au train très lent qui roulait sur des rails bosselés du Myanmar et nous nous sommes rendus sains et saufs à Hsipaw, village situé au nord-est de Mandalay. Nous avions réservé à un nouveau guesthouse « Lily the Home » que d’autres voyageurs nous avaient recommandé. Très neuf (4 mois), très joli, bien situé avec pour seul inconvénient  des murs en carton; nous entendions notre voisin ronfler toute la nuit.

Le lendemain, nous avons loué une petite moto à quatre vitesses semi-automatique et nous sommes partis à la découverte des environs. Nous nous sommes dirigés vers les montagnes en montant souvent en première vitesse car les côtes étaient abruptes. Zachary était heureux en étant assis devant moi. Après avoir passé quelques petits villages Shan et roulé pendant une heure, notre route s’est arrêtée au sommet d’une des montagnes car le chemin était en construction. Il y avait des motos qui circulaient sur les grosses roches, mais il n’y avait pas chance à prendre avec mes amours à bord. De plus, notre réserve d’essence s’approchait du « E ».

Chemin en construction, ici veut dire de soigneusement placer des grosses roches sur le sol très proches l’une contre l’autre, puis mettre de la poussière de roche et finalement mettre du goudron. Le tout fait à la main, et ce, surtout par des femmes, voire même des enfants. Celles-ci transportaient les grosses roches sur leur tête pour ensuite les placer comme mentionné précédemment, les hommes eux préparaient le goudron, chauffé au bois, en le brassant et le coulaient sans gant, aucune protection, en scandale. Une fois le tout en place, le rouleau compresseur passe sur  le chemin pour bien finaliser le tout. (Les gens ici travaillent énormément fort, je dirais surtout les femmes).

Grosses roches, petites roches, goudron = chemin plein de bosses.
Je ne sais pas les raisons exactes, mais il y a un marché noir ici pour l’essence. Nous nous sommes arrêtés à l’un de ces endroits et ils vendaient l’essence au litre dans des anciennes bouteilles d’eau. Assez spécial comme poste d’essence! 1 000 kyats le litre, bouteille non comprise. 845 kyats pour 1$ US, faites le calcul!

Une bouteille s.vp.
Une fois le réservoir de la moto rempli, nous sommes partis à la recherche de la « popcorn factory » pour visiter celle-ci. Nous avons emprunté un chemin juste assez large pour les motos et nous avons trouvé l’endroit.

Sur les lieux, une vielle dame fort sympathique qui se débrouille bien en anglais nous a accueillis en nous disant que la « popcorn factory » n’existait plus, mais maintenant elle faisait des repas. Nous sommes restés pour diner.

Mme Popcorn
Elle nous  a expliqué qu’elle avait arrêté de faire du maïs soufflé il y a 4 ans, quand son époux est décédé. Ne sachant plus quoi faire, elle dit qu’elle a rencontré des Hollandais dans au centre de méditation en ville et ceux-ci lui ont suggéré d’ouvrir un restaurant. Nous avons mangé comme des rois, elle n’arrêtait pas de nous apporter des choses, elle était en admiration devant Zachary et elle le nourrissait d’orange. Quand est venu le temps de payer, j’ai été surpris qu’elle me demande seulement 4 000 kyays pour toute la bouffe, j’ai voulu lui donné 1 000 kyats en pourboire, mais elle a poliment refusé. Une belle grand-maman de 13 petits enfants. Merci « Mrs. Popcorn », le nom de son resto.

Diner de prince et de reine.
Par la suite, nous avons décidé de suivre un chemin dans les champs et nous nous sommes retrouvé à suivre la rivière. Le chemin passait à travers la petite rivière et nous traversions celle-ci en moto. Zachary était très excité à chaque fois que nous passions dans l’eau. Le papa l’était moins parce que ce n’était pas évident à conduire à travers les roches de ruisseau avec une moto munie de petites roues et avec trois passagers. Nous sommes même passés à travers un troupeau de buffles.

Nous nous sommes rendus jusqu'à un petit village où les véhicules ne se rendent pas, faute de chemins adéquats. L’électricité semble provenir d’une roue en bois provenant de la rivière. Le guide, le lendemain, m’a informé que les petits villages s’auto suffisaient de cette façon.

Après être retournés vers Hsipaw, nous nous sommes rendus au sommet où est situé la pagode Thein Daung pour voir le coucher de soleil et un superbe panorama sur le fleuve Dokhtawady et sur Hsipaw. La montée s’est faites essentiellement en première vitesse. Zachary a passé son temps en jouant dans tas de sable près de la pagode avec sa petite auto. Il l’a tellement bien cachée dans le sable que nous ne l’avons jamais retrouvée. Il était bien triste et il n’a jamais porté attention au joli coucher de soleil.
Fleuve Dokhtawady de la pagode Thein Daung, Hsipaw.
À notre dernière journée, nous avions cédulé une journée en bateau sur le fleuve Dokhtawady avec deux autres personnes. Ces dernières se sont décommandées, donc nous nous sommes retrouvés à payer pour le bateau au complet.

Après environs 45 minutes à monter le courant en bateau à moteur, notre guide nous a débarqué pour faire un trek d’une heure vers un monastère en foret. En chemin, il nous a montré des plantations d’ananas et d’arbres de caoutchoucs. Une plante d’ananas donne seulement un fruit et cela prend trois mois.

Rendus au monastère, les enfants moines nous ont servi le thé et des oranges. Le guide nous a expliqué que les enfants des gens pauvres se ramassent dans des monastères pour leur éducation. C’est une éducation très rudimentaire selon lui. Avant qu’ils reçoivent leur repas, ils sont venus devant le bouddha et ont effectué un chant, c’était joli. Zachary était à genoux derrière eux et les regardait attentivement.

Ensuite, nous sommes retournés au bateau pour se rendre à un village Shan typique. Nous avons vu des femmes faire des couvertures de maison à l’aide de bambous. Ce fut une belle journée, mais trop dispendieuse pour ce que nous avons eu, surtout que nous étions les seuls pour payer le bateau alors que nous aurions pu être facilement huit.

Demain, départ pour Bagan où nous avons été incapable de trouver une place pour loger. Tous les endroits que nous avons contactés, nous ont dit qu’ils étaient complets. Nous allons arriver à Bagan dans la nuit vers 1 h,  souhaitez nous bonne chance! Nous ne pouvons pas manquer Bagan.


A+

-Sylvain 

PS. UN GROS MERCI À NOTRE INFORMATICIEN ADORÉ QUI NOUS A DÉPANNÉ VIA SKYPE DE ST-BASILE-LE-GRAND (QUÉBEC) À HSIPAW (MYANMAR).  Merci Francis pour ta patience et d'avoir répondu si rapidement à notre secours, ce fut grandement apprécié.  Pour ta gouverne tu avais raison, le tout s'est rétabli. 

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