18 avril 2013

Katmandu, Népal @ Lhassa, Tibet


Drapeau du Tibet, n'a pas été vu de notre séjour car il est interdit par les autorités
Jour 1 (11 avril)   Katmandou (1 300 m) à Zhangmu, Tibet (2 300 m)  
                                  123 km / 5 heures de route

Nous sommes partis de Thamel, Katmandou pour le Tibet à 6 h 30. Le guide et le chauffeur nous attendaient face à notre hôtel cheapette.

Les gens de l’agence nous ont fortement ordonné de ne pas parler de politique, ni du Dalaï Lama lors de notre séjour dans ces hauts lieux. Nous devions nous débarrasser de nos livres sur le Tibet, style Lonely Planet car il contient des photos du Dalaï Lama 14. Les autorités chinoises sont apparemment très strictes sur le sujet. Nous avons effacé notre livre électronique du Tibet de notre IPad.

Ils nous ont recommandé de boire beaucoup d’eau (4 litres par jour) pour prévenir le mal d’altitude.

Pour déjeuner, ils se sont arrêtés à un restaurant situé sur le bord d’une falaise d’où nous pouvions voir une vallée et les monts blancs au loin. Un endroit superbe pour prendre le petit déjeuner.

Petit déjeuner avant de traverser au Tibet


La route était quelques fois très mauvaise en raison des glissements de terrain où se retrouvaient des tonnes de roches. À plusieurs endroits, il y a seulement une voie et il faut attendre son tour. Nous avons passé 8 « checkpoint » de police et à chaque fois, les policiers vérifiaient le coffre-arrière.
Éboulement de roches sur la route

Rendus à Kodari, Népal, à la frontière, nous avons transporté nos bagages à pieds jusqu’au pont de l’amitié qui sépare le Népal et le Tibet.

Pendant que nous traversions le pont vers la Chine, il y avait un changement de garde; malheureusement, il est strictement interdit de prendre des photos. Il y a deux gardes, au garde-à-vous, pour nous accueillir.

Aux douanes, le guide du Népal nous a remis au guide du Tibet et celui-ci nous a fait passer.
Les douaniers zélés, en tunique et képi, ont complètement vidé nos sacs et vérifiaient nos livres, étuis et même les deux toiles qui étaient minutieusement emballées dans des tubes en carton. Ils ont quand même eu la gentillesse de fourrer tous nos effets dans nos sacs après leur vérification.

Ensuite, celui qui vérifiait nos passeports a trouvé une anomalie dans celui de Zachary. Il a appelé sa supérieure et celle-ci est partie avec le document pour revenir dix minutes plus tard.

Après avoir monté pendant trente minutes dans le Toyota Land Cruiser de notre nouveau chauffeur Tibétain, nous étions rendus à Zhangmu. De loin, la ville est jolie avec des bâtisses de différentes couleurs en flanc de montagnes, mais loin d’être belle rendu sur les lieux.

Notre hôtel est encore pire. Il est sale et semble abandonné, je me croyais dans le film « The Shining » de Stephen King mettant en vedette Jack Nicholson. Après le souper, nous avons été obligés d’allumer les lumières nous-même car tous les étages étaient dans le noir et nous sommes au 6e étage.

Vu du balcon du notre hôtel, imaginez le reste.
Zachary est allé à la toilette, près de la réception, et il s’est embarré de l’intérieur car la vieille poignée était brisée. Un bon coup d’épaule a mis un terme au dilemme.

Jour 2 (12 avril)   Zhangmu (2 300 m) à New Tingri (4 300 m)
                                  244 km / 6 heures de route

Nous nous sommes levés en retard parce que nous avions avancé l’heure de deux heures en passant du Népal au Tibet et nos corps ne s’étaient pas encore ajustés.

Après un déjeuner, passé en bonne compagnie avec nos voisins Stéphane et Bianca via Skype, nous étions prêts pour l’aventure du Tibet et les montagnes de l’Himalaya.

En partant, le chauffeur n’était pas rassurant, car il tenait un chapelet bouddhiste dans ses mains et passait les billes d’une à l’autre à l’aide de son pouce en récitant des prières. Une fois à bord, il l’a placé alentour de son levier de vitesse.

Banane mangé comme un blé d'Inde car le centre est gelé

Le chemin est en très bon état car il est nouveau de quatre ans. Au début du trajet, nous longions une montagne en montant et au bout, nous voyons déjà un sommet enneigé. Une fois au bout de ce chemin, nous avons atteint des hauts plateaux et nous avons continué de monter, mais plus doucement.

Quand nous passions des endroits propices aux glissements, le chauffeur récitait des prières. Plusieurs endroits à risque sur la route ont des banderoles de prières tibétaines pour la chance et la protection.

Nous nous sommes arrêtés au plus haut plateau au monde à 5 050 m, le plateau Lalung La. Le conducteur et le guide ont récité une prière rendue au sommet. De ce point, nous pouvions voir des sommets enneigés dans toutes les directions incluant les Monts Cho Oyu (8 201 m) et Xishapagma (8 012 m).

Zachary était très content car il pouvait marcher dans la neige et en a profité pour faire un pipi ainsi que sa maman. Le papa a pris plusieurs photos.
Première grande monté, voyons plusieurs fois la route.

Zachary s’est aventuré dans les champs, il a glissé sur de la glace et il est tombé sur son coccyx. Il a commencé à pleurer et dire qu’il se sentait étourdi et son corps commençait à ramollir. Dans la panique, nous aussi nous commencions à nous sentir mal et étourdi.



Le guide nous a fait embarquer dans le Land Cruiser et nous avons quitté le plateau Lalung La. De l’autre côté, la route était enneigée et glacée à certains endroits et il y avait seulement une voie.

Passé le premier sommet
Zachary s’est immédiatement endormi et sa respiration est redevenue calme, la nôtre aussi.
Nous avons descendu tranquillement vers Old Tingri. Nous avons vu plusieurs troupeaux de moutons, chèvres et de yaks avec des nomades Tibétains sur les plateaux avec les montagnes comme fond d’écran. Manon trouve le yak joli. Ils ont souvent des pompons en laine de couleurs sur les oreilles.

Yaks et leur nomade
Avant d’arriver à Old Tingri, nous avons pu voir de loin le fameux Mont Everest (8 848 m), plus haute montagne au monde. Le guide nous a dit que nous avions un bon karma car le ciel était clair, ce qui n’est pas le cas chaque jour.

De l’endroit où nous étions, le mont Everest ne semblait pas être le plus haut, il était l’un de ceux qui était le moins enneigé.

Après des petites soupes chinoises prises à Old Tingri, nous avons passé un « Checkpoint » et nous nous sommes encore fait vider nos valises et sacs, pourtant nous n’avions pas changé de pays ou de territoire. Cela doit être une façon que les Chinois utilisent pour contrôler les Tibétains. Il y avait une dame en pleurs, avec un bébé sur son dos, qui voulait traverser car elle cherchait son mari à New Tingri et ils refusaient de la laisser passer car elle n’avait pas de permis, pourtant s’est le village juste à côté du sien. Il faut un permis aux Tibétains pour passer à cet endroit.

Nous sommes arrivés au SunRise Hotel à New Tingri vers 15 h 30. La chambre était correcte, mais il n’y avait pas d’eau car les tuyaux d’eau ont supposément gelés. Deux jours sans se laver, normal selon notre guide car les Tibétains ne transpirent pas.

Il n’y a pas de chauffage ici, comme Manon trouvait qu’il faisait froid dans notre chambre, j’ai vérifié le thermomètre sur mon petit sac-à-dos, il indiquait 10oC et nous étions en après-midi. Au moment du dodo, il faisait 8oC.
Prêt pour la nuit
En après-midi, nous avons marché seuls dans les champs, près de New Tingri, vers de vieux forts du 15e siècle, selon notre guide. Il ventait énormément et nous étions habillés en conséquence. Nous en avons profité pour laisser notre marque en faisant des inukshuks canadiens.

De retour pour souper, au restaurant de l’hôtel, des guides étaient autour d’un poêle à bois, mais ils ne font pas bruler du bois. Le bois est inexistant à 4 300 m d’altitude. Ils font bruler plutôt du crottin de yaks et de moutons. Nous vous confirmons que ça ne chauffe pas l’diable et ça ne pu pas.

Jour 3 (13 avril)   New Tingri (4 300 m) à Xigatse (3 900 m)
                                  244 km / 4 heures et demie de route

Après une nuit froide et après avoir bien dormis, en raison des deux couvertures épaisses, nous étions de nouveau sur la route vers Lhassa.

Après une demi-heure de route, nous avons encore vu le Mont Everest, mais de l’autre versant (côté Tibet). Nous étions plus près et la vue était plus spectaculaire qu’hier. Ce versant était plus enneigé.
Mont Everest (8848 m.)

Ensuite, nous avons passé le plus haut passage de notre trajet à Gyatchu La, soit 5 248 m. Au sommet, il y avait plein de banderoles de prières. Nos hôtes ont encore dit une prière. La vue était moins belle qu’hier et nous en avons profité pour aller aux toilettes (toilettes qui consistaient à être un trou dans le vide, accompagnées de l’odeur immonde).

Rendus à Xigatse, deuxième plus grande ville du Tibet selon notre guide, nous sommes allés à notre hôtel, le Yak Hôtel. Première chose que nous avons faite en rentrant dans la chambre, nous avons vérifié si l’eau chaude fonctionnait. Il y avait de l’eau chaude et en dedans de 15 minutes, nous étions tous douchés et propres.

Depuis le début du voyage, nous dinons à 14 h 30 et après diner, nous sommes allés visiter le monastère Ta Shi Lhun Po des Panchen Lamas. Il fut fondé en 1447 et couvre 700 000 m2 dans la montagne de la ville. Le guide nous a fait visiter les quatre chapelles. Il dit qu’il y a déjà eu jusqu'à 3 500 moines ici, mais qu’ils sont maintenant 850 et qu’il faut maintenant des relations avec le gouvernement et/ou avoir de l’argent pour devenir moine.

Jour 4 (avril 14)   Xigatse (3 900 m) à Gyantse (3 950 m)
                                  90 km / 2 heures de route

Brasseuse de merde
En sortant de Gyantse, le chauffeur s’est arrêté à un poste de vérification et le guide a débarqué pour aller au poste de police. Il en est ressorti avec un papier dans ses mains. Il nous a expliqué que nous ne pouvions pas passer au prochain « checkpoint » avant l’heure indiquée sur le papier, sinon le conducteur était pour avoir une amende. Une bonne façon de contrôler la vitesse. C’est à ce moment que nous avions compris pourquoi notre chauffeur roulait en pépère et que nous arrêtions souvent.

Lors d’un des arrêts, pour ne pas être trop d’avance, nous avons vu une vieille dame Tibétaine mélanger de l’excrément de yaks et de vaches avec du foin et de l’eau pour en faire des galettes. Par la suite, elle place ces galettes sur les murs de béton pour les faire sécher. Une fois sèches, elle s’en sert pour chauffer son poêle durant les périodes plus froides.

Mur qui pu
Nous sommes également allés dans les champs voir des troupeaux de moutons et de chèvres.

Une nomade courageuse  et son fils
monastère Phalkor (photo: stupa Kumbum)
Nous sommes arrivés à Gyantse sur l’heure du midi et nous nous sommes installés au Tibet Gyantse Yu Tuo Hôtel. Nous avions une heure avant d’aller diner, moi et Zachary sommes allés nous promener dans la ville. Nous avions l’air de deux martiens arrivés sur terre! Tout le monde nous regardait, en particulier Zachary. Il faisait son indépendant (il tient ça de sa mère) et ne répondait pas aux salutations des gens. Nous n’avons croisé aucun touriste.

Après un diner plus qu’ordinaire, nous sommes allés visiter le monastère Phalkor et le stupa Kumbum. Le monastère a été érigé en 1418 et le stupa en 1427. Il y a eu jusqu'à 1 500 moines dans le passé, mais ils ne sont que 80 maintenant. Le site est entouré d’une grande muraille qui va jusqu’au sommet de la montagne. À côté, il y a un château fortifié qui était la demeure d’un ancien chef spirituel.

Quand les Chinois ont envahi le Tibet en 1950, ils ont détruit une grande partie du site. Dernièrement, ils ont commencé à le restaurer. Selon le guide, ils le font pour encourager le touriste.

Jour 5 (15 avril)   Gyantse (3 950 m) à Lhassa (3 650 m)
                                  261 km / 6 heures de route

Après une heure de route, nous nous sommes arrêtés au passage du Mont Karola à 5 010 mètres d’altitude. Il y avait des montagnards qui étaient en train d’installer une banderole de prières sur la montagne et ils ont récité une prière d’offrandes en lançant de la poudre blanche provenant d’orge, un ingrédient sacré au Tibet.




Manon en a profité pour acheter des bijoux d’une vendeuse, et moi pour prendre des photos, dont celle d’un ancien fort qui est maintenant entouré d’eau, car ils ont construit un barrage électrique et cela a créé un grand bassin.


Nous avons passé quelques sommets glacés qui étaient très impressionnants à voir. Nous en avons profité pour laisser notre marque en faisant un autre inukshuk canadien.

Nous avons passé un autre sommet (Kambala 4 794 m), longé le lac sacré Yamdrok et la rivière Brahma Putra où l’eau est turquoise.

lac Yamdrok avec les glaciers au bout que nous ne voyons pas a cause des nuages
Après un autre et dernier passage à plus de 4 000 m, nous sommes descendus en zigzag en voyant plusieurs fois notre route. Rendus en bas, c’était plaisant de voir de la verdure après cinq jours dans les montagnes.

Dernière grande descente
À environ 45 minutes de Lhassa, nous avons emprunté une nouvelle autoroute et il y avait des panneaux publicitaires partout; Nous étions de retour dans la vie moderne et loin des petits villages des montagnes.

Rendus à Lhassa, nous avons pu apercevoir au loin l’ancienne demeure du Dalaï-Lama, le palais Potala. C’est toujours impressionnant de voir une chose en personne que l’on a souvent vu dans les livres et à la télé.

Lhassa est devenue une grande ville moderne avec beaucoup de construction et circulation. Selon le guide, ils sont en train d’excaver une grande partie de la ville pour passer des fils souterrains.

Notre chauffeur a, à peine, pu se rendre à notre hôtel Flora parce qu’une grande partie de la rue était excavée.


Après s’être installés et pris nos messages Internet (Yahoo! nous avons finalement du wi-fi), nous sommes sortis pour aller souper et nous avons réalisé que nous étions dans la vieille partie de la ville où toutes les rues sont piétonnières. Malheureusement, elles sont toutes en excavation et il y des trous au centre de celles-ci. Zachary avait bien du plaisir à sauter d’un côté à l’autre.

Rendus à un coin de rue, nous voulions tourner à droite, mais nous avons constaté que tous les gens marchaient vers nous et semblaient marcher dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’un grand quadrilatère. J’ai regardé sur ma carte pour réaliser que nous étions au temple Jokhang. En regardant bien les gens, ils avaient tous un chapelet tibétain ou un bâton à moulin à prières dans les mains; C’était l’heure de la prière comme nous l’avions vu au stupa Boudhanath à Katmandou. Nous nous sommes mis à marcher avec eux, n’osant aller à contresens. Plusieurs d’entre eux portent des chapeaux de cowboy et les dames aussi, avec de longues robes. Les femmes ont toutes les joues rouge foncée. L’énergie et la sensation de calme étaient très plaisantes.

Nous sommes sortis du cercle et avons abouti au bazar Barkhor où nous avons soupé du fastfood tibétain. À quelques reprises, j’ai demandé à Manon de me pincer pour être sûr que nous étions à Lhassa, au Tibet, en Asie. Merci à la vie!

De retour à l’hôtel vers 20 h 30, notre « lapin energizer » courait encore et il a trouvé le moyen d’entrer dans une porte-patio fermée fracassant le verre de celle-ci. Une chance qu’il a arrêté sa course au moment de l’impact et revenu vers sa mère parce qu’il aurait pu sérieusement se couper. Il s’en est sauvé avec une légère égratignure sur la joue.

Zachary was here
Mini-Scarface
Malgré le gros vacarme d’éclat de vitres fracassées, le gérant de l’hôtel n’avait rien entendu. Nous sommes allés l’aviser et il a appelé son patron. Celui-ci nous a dit qu’il était pour la faire réparer et nous faire payer la facture… à suivre.

PS : L’hôtel ne veut pas qu’on jette le papier de toilette dans la cuve, mais plutôt dans la poubelle. Nous avons eu de la difficulté à respecter cette consigne, nous n’avons pas cette habitude chez nous. La poubelle doit puer.

Jour 6 (16 avril)   Lhassa (3 650 m)

Ce matin, nous sommes allés visiter, supposément, le plus gros monastère au monde à 10 km du centre de Lhassa, Drepung. En se rendant vers le site, nous sommes passés devant le palais Potala, symbole de Lhassa et du Tibet. Les gens marchent autour du quadrilatère pour prier comme ils le font à Jokhang. Il y avait une file de touristes chinois qui attendaient pour entrer sur le site. Ça promet pour demain! Je me demande se que pensent les Tibétains quand ils voient ce site sacré arborant le drapeau chinois.

Meilleur pour descendre que pour monter, monastère Drepung

Le site du monastère Drepung est tellement gros (superficie de 20 000 m2) et de la façon qu’il est construit, il est impossible de bien le photographier au complet. Comme les autres, il est en flanc d’une montagne. Sa construction a débuté en 1416 et il a abrité jusqu'à 7 700 moines. Selon notre guide, il en reste à peine 350, mais j’ai entendu un autre guide, avec un autre groupe, dire qu’il en restait 1 000. Qui croire?

Drepung fut la résidence des Dalaï-Lamas 2, 3, 4 et 5. Le 5 a fait construire Potala et les autres y sont demeurés.

Monastère Drepung
Le guide nous a amené diner dans un restaurant local. Nous étions vraiment dans un resto de la place parce que les murs étaient crasseux, les quatre tables dans la minuscule salle à diner étaient malpropres et l’endroit était muni d’une micro-cuisine.

Resto un 1/2 étoile
Comme vous pouvez le deviner, nous étions les seuls blancs et tous les clients nous regardaient manger. Ils nous ont servi du thé au lait, du riz curry avec de la viande de yaks, qui goute comme du bœuf de chez nous, et des momos contenant de la viande de yaks. Du momo est une sorte de pâte qui enveloppe soit de la viande ou des légumes.

Zachary n’a pas aimé et tous les gens riaient quand il a fait des simagrées lorsqu’il a gouté.
Il a passé l’heure du diner à jouer avec le chat de la place tout sale. Le repas fut correct comme dirait Manon et le moins couteux jusqu’à maintenant.

En après-midi, nous sommes allés voir, devinez quoi? Un autre monastère, le Sera, soit le deuxième plus gros du Tibet construit en 1419. La religion bouddhiste contient plusieurs variantes et différentes sectes qui ont leur propre chef, style Dalaï-Lama.

Nous avons rencontré plusieurs bébés et enfants provenant du monastère et tous avaient une marque noire sur leur nez. Le guide nous a dit que c’était pour les protéger et leur donner de bons esprits. Zachary a reçu sa marque noire et le moine lui a remis un foulard blanc pour le protéger. Nous espérons que cela va le calmer un peu et le rendre moins agressif.
Marque noir sur le nez et zoune a l'air

À la sortie de la grosse chapelle, un garçon Tibétain de 5 ans était tout excité de voir notre fils, il l’a pris autour de la taille et ils ont passé le reste de la visite main dans la main. Les gens souriraient en les voyant. Zachary était très heureux de savoir fait un nouvel ami.

Avec un nouveau amis au monastère Sera
Avant le souper, nous sommes allés nous promener au bazar Barkhor et Zachary faisait tourner les têtes des gens avec sa marque noire sur le bout de son nez, lui il continuait à marcher comme si de rien était, ne répondant toujours pas à leurs salutations. Dommage!
Fromage de yak

PS : Le coût de la vitre brisée est 120 yuans = 20$ US.  Nous avons hâte à demain.

Jour 7 (17 avril)   Lhassa (3 650 m)

Palais POTALA
Il a plu une partie de la nuit, plutôt neigé, et cela a enterré le son de chattes en chaleur que nous n’arrêtions pas d’entendre la nuit précédente. Il y avait une belle couche de neige sur le sol ce matin, nous avons eu une petite pensée pour nos familles et amis du Québec.

Le guide nous a expliqué, en nous rendant au palais Potala, que nous étions chanceux car nous avions du beau temps. Le ciel était clair et tous les monts autour de Lhassa étaient blancs en raison de la neige de cette nuit, très joli pour les yeux.

Around we go
Nous nous sommes rendus au symbole de Lhassa et du Tibet, le palais Potala. Autour du palais, il y avait des milliers de Tibétains qui marchaient avec leur bâton de moulin à prières et chapelets à la main dans le sens des aiguilles d’une montre. La plupart portaient des habits traditionnels et des chapeaux de cowboys.

Pelrinage
À la porte d’entrée avant, il y avait une longue file de touristes, dont la plupart étaient des Chinois, qui attendaient pour entrée. Zachary s’est amusé à lancer des boules de neige avec des Chinois dans la file et à un certain moment, il a manqué sa cible et il l’a envoyée sur la tête d’une dame. Elle ne s’est jamais retournée pour voir la provenance de la substance blanche froide, mais sans doutait fortement.

Le guide nous a expliqué que nous étions dans la basse saison du tourisme à Lhassa et qu’au plus fort de la saison, les touristes sont obligés d’entrer par l’entrée de côté et ils ont seulement une heure pour visiter ce lieu grandiose.

Potala, débuté au 6ième siècle.
Potala, construit par le Dalaï-Lama 5.
Potala, résidence des Dalaï-Lamas à partir du numéro 6.
L'équivalent de 13 étages
Potala, 13 étages.
Potala, 1 000 pièces.
Potala, murs de 8 mètres de large à la base et un mètre au sommet.
Descente du coté du palais 
Potala, bâti en flanc de montagnes.
Potala, Patrimoine mondial de l’UNESCO  depuis le 17 décembre 1994.
Potala, réserver une journée d’avance pour visiter en haute saison.
Presque juste qu'au ciel
Potala, vu incroyable des montagnes et de Lhassa.
Potala, partie blanche servait au gouvernement.
Potala, partie rouge pour la religion.
Du coté du palais, vu sur Lhassa
Potala, impressionnant par sa beauté.
Potala, impressionnant pour son architecture.
Potala, impressionnant par sa grandeur.

Avec une chinoise
Nous avons monté de longs paliers pour nous rendre à la partie haute du palais. Nous avons visité quelques chapelles remplies de Bouddhas du passé, du présent, du futur, de la compassion, de la protection, de la longévité, etc. Les gens laissent de l’argent partout dans ces chapelles ainsi du beurre de yaks liquide.
Ont tournent

Dans ces chapelles, il y a quelques tombeaux en or massif des Dalaï-Lamas morts. Nous avons également vu l’ancienne salle de séjour et d’étude des deux derniers Dalaï-Lamas (13 et 14). Le présent Dalaï-Lama (14) a quitté le palais en 1959 pour s’exiler en Indes à cause des conflits avec le gouvernement chinois.

Zachary s’est bien débrouillé car il y avait plusieurs marches et beaucoup d’escaliers qui montaient comme des échelles. Il s’amusait à se faufiler à travers les groupes de visiteurs et nous attendait plus loin.

C’est désolant de voir flotter le drapeau chinois sur ce symbole mystique du Tibet. La situation des Tibétains versus les Chinois ressemble, à certains égards, à celle des Canadiens français versus les Anglais à une certaine époque. C’est les Chinois qui ont l’argent et le pouvoir et les Tibétains sont les journaliers. Le joli drapeau Tibétain est interdit ici ainsi que les photos du présent Dalaï-Lama (14).

Nous sommes allés diner sur le toit du restaurant Mandala où nous avions une vue sur les montagnes, le temple Jokhang et le bazar Barkhor. Nous avons remarqué des soldats sur les toits des immeubles qui surveillaient les environs de la place du temple.

Après le diner, nous sommes allés visiter le temple Jokhang. Il est situé au centre de l’ancien Lhassa et c’était l’endroit de rencontre à l’époque. C’est un grand quadrilatère en forme d’octogone et il y plein de gens locaux qui marchent autour, vers la gauche, tout au long de la journée.

Ne fabrique pas d'électricité 
Le guide nous a fait passer par une petite ruelle pour aller à l’intérieur du temple, il y avait plein de personnes âgées, pour la plupart, assis le long de cette ruelle avec des moulins à prières portatifs et chapelets et tous voulaient toucher Zachary. Au centre, il y avait autant de gens et tous avaient les yeux rivés sur nous et tentaient de toucher ou parler à notre fils.

Foule au temple Jokheng
Selon notre guide, c’était une journée spéciale où les gens apportaient des offrandes aux Bouddhas et les moines du temple servaient le thé au lait aux pèlerins. Il y avait une grosse marmite chauffée au bois remplie de thé au lait qu’ils préparaient pour leur remettre.

Préparation du thé au lait pour les pelrineux

Vidéo: en se rendant à l'intérieur du temple Jokhang

Nous avons, par la suite, magasiné pour un bol tibétain qui fait des émets des sons de vibration. Ne voulant pas casser notre petit cochon, nous avons demandé au marchand le prix d’un petit bol avec des inscriptions de prières. Il voulait 1 250 yuans (1$US = 6 yuans). Je lui ai offert 400 yuans, pensant pouvoir aller voir à d’autres endroits. Il est revenu à la charge avec 800 yuans, puis 500 yuans. Alors que nous quittions, il a accepté notre offre de 400 yuans. Nous lui avons remis 66$ US car 400 divisé 6 = 66,66. Il a tenu à ce que nous lui remettions 1$ de plus à cause du .66$.

En soirée, nous sommes entrés dans un restaurant en dehors du centre touristique du vieux secteur. Il fallait commander au comptoir et il a été impossible de se faire comprendre, donc nous sommes repartis.

Nous sommes entrés dans un restaurant où l’on fait cuire nos aliments nous-même, style raclette. Tout le personnel a passé notre heure de repas près de nous, à nous observer et rire quand nous avions de la difficulté à utiliser les baguettes. Zachary en a profité pour faire un peu le clown. À un moment donné, une fillette de 7 ans environ est entrée pour demander la charité. Alors que la gérante lui demandait de sortir, Zachary l’a interpelée car il avait un billet de 10 yuans dans sa poche et lui a remis. Juste avant de sortir la fillette a regardé notre poêle et a dit au personnel, qui était trop occupé à nous regarder, que notre poêle ne fonctionnait pas. C’est alors qu’il on changé la bombonne et notre nourriture s’est mis à cuire plus rapidement.

Jour 8 (18 avril)  Départ de Lhassa, Tibet

Le guide et le chauffeur étaient à l’hôtel à 8 h pour nous amener à l’aéroport situé à une heure de route.

Rendus à l’aéroport, nous avons vu le personnel des douanes et de l’immigration arriver en marche militaire en groupe de 16, assez spécial!

Nous avons adoré notre aventure du Tibet, les montagnes enneigées, la route sur le toit du monde et Lhassa. Nous avons beaucoup de compassion pour les Tibétains. Ils sont un peuple fier qui est sous l’emprise de leur puissant voisin. Ils sont contrôlés et sont à la merci du gouvernement chinois. L’année passée, plusieurs n’ont pu faire leur pèlerinage annuel à Lhassa car le Pouvoir ne leur émettait pas de permis.

Quelqu’un nous a dit que le gouvernement change les règles autant que la température change. Quand ils parlent du gouvernement, ils baissent le ton pour ne pas se faire entendre ou comme s’ils étaient surveillés.

Un des multiple poste de police de quartier constaté (face au monastère Sera)  110 = 911
Dans le vieux secteur, les militaires et la police sont omniprésents et ils marchent souvent en militaire avec leur arme, question de montrer qui a le contrôle et le pouvoir. Il y a des postes de police presque à tous les coins de rues. Ils sont sur les toits et il y a des caméras vidéo partout, ce qui explique sûrement pourquoi toutes les rues de la vieille ville sont en excavation pour passer des fils.

A+

-Sylvain


1 commentaire:

juliescrapbook a dit…

Très intéressant. Merci de partager avec nous. J'ai bien rigolé en lisant le texte. Brasseuse de marde!! Hahaha!