Le guide et le porteur sont venus nous chercher en taxi à
notre l’hôtel, à 7 h 30 et nous avons fait 1 h ½ en taxi pour Nayapul, endroit où
nous commencions notre trek.
Jour 1 (30 mars)
Nayapul (Altitude 1 090 m) à Tikhedhunga
(Altitude 1 540 m)
départ : 7 h 30 arrivée : 16
h 45 9,3 km
Des surhommes |
Après 1 h 20 de taxi, nous sommes arrivés à Nayapul. Il y
avait quelques autobus remplis de trekkers qui arrivaient en même temps que
nous. C’était vraiment impressionnant de voir les porteurs prendre des sacs de la
grosseur de sacs de hockey et en attacher trois ensemble à l’aide de cordes,
puis placer ceux-ci sur leur dos et les faire tenir à l’aide d’une corde autour
de leur front.
Selon notre guide, ils sont supposés transporter un poids
maximum de 35 kilos, mais ils transportent facilement le double.
Notre porteur Ram avait la vie facile avec mon sac-à-dos
bien rempli (21 kilos). Il a attaché son petit sac-à-dos sur le mien avec de la
corde, puis il s’est patenté une artel où il pouvait tenir mon sac avec une
bandoulière autour de son front.
Le guide a commencé a appelé Zachary Babou , ce qui veux dire jeune garçon
en Népalais. Tous les porteurs et guides que nous croisions l’appelaient ainsi.
Nous avons passé par le village et le guide a été nous
enregistrer à l’aide de nos permis. Il en faut deux, soit la carte TIMS et un
permis.
Enregistrement avec la carte TIMS et le permis |
La première partie du trek était partagée avec un chemin
pour véhicule. Nous nous sommes arrêtés pour diner et Zachary a joué aux billes
avec deux jeunes enfants de la place. Il a échangé une petite voiture contre
deux billes.
Une "Matchbox" pour deux billes |
En après-midi, nous avons rejoint des chemins où les
véhicules ne peuvent plus circuler, c’est seulement des sentiers pour piétons
et toutes les marchandises de la vie quotidienne sont transportées soit par des
porteurs ou des ânes, et nous commencions à monter.
Zachary a commencé à boiter de la patte et nous l’avons
transporté à tour de rôle. Quand il a su que nous étions rendus proche du
guesthouse, il s’est mis à courir tellement vite que nous n’étions pas capable
de le rejoindre avec nos sac-à-dos. C’est les habitants qui nous faisaient signe
qu’il venait de passer. Quand je l’ai finalement rejoint, nous avions passé
notre guesthouse et nous sommes revenus sur nos pas.
Le Shankar
Guesthouse est un des premiers hébergements quand nous arrivons à
Tikhedhunga. Comme tous ceux que nous allons avoir lors du trek, c’est des
petites chambres très rudimentaires avec des lits faits en 2 X 4 avec matelas
pas trop épais en mousse, douches et toilettes à part. Nous devions prendre
notre douche lorsque nous arrivions sinon nous n’avions pas d’eau chaude étant
chauffé par le soleil.
Tikhedhunga en bas |
Tous les guesthouses ont une cuisine et une salle à diner.
Ils s’attendent à ce que les trekkers soupent et déjeunent dans leur
établissement et c’est pour cette raison que les prix des chambres sont modiques.
Zachary jouait dehors avec la seule bille qu’il lui
restait et il l’a échappée et en montagne quand tu échappes quelque chose, la
chose descend vers le bas. Zachary est
descendu plus bas et il ne l’a jamais retrouvée. Alors que je tentais de le
remonter, il est tombé et il a mis sa main sur une plante piquante et il s’est
mis à crier au meurtre. Je pensais que c’était une écharde, mais l’homme du
guesthouse est arrivé en trompe et il lui a appliqué une crème blanche et cela
a eu un effet magique sur Babou .
Jour 2 (31 mars)
Tikhedhunga (Altitude 1 540 m) à Ghorepani (Altitude 2 860 m)
départ :
7 h 30 arrivée :
17 h 00 10.3 km
Nous avions été avisés que cette partie du trek serait la
plus difficile, monter 3 200 marches dans l’avant-midi. Nous pouvons vous le
confirmer. Nous commençons à voir les sommets enneigés et le paysage derrière
nous est aussi beau. Plusieurs porteurs de marchandise et ânes nous dépassent.
Sur l’heure du diner, Babou est
entré chez les gens de l’endroit où nous mangions pour regarder la télé avec
une petite fille. Il riait des dessins animés en Népalais et ne comprenait pas
pourquoi la petite fille ne riait pas.
En fin d’après-midi, il a commencé à pleuvoir et il nous
restait un bon bout à faire et Babou nous
retardait car il était plus intéressé à jouer et se reposer. Le guide a pris la
décision de faire transporter notre fils récalcitrant par le porteur Ram., j’ai
repris possession de mon sac-à-dos après avoir remis au guide une petite partie
de son chargement. Au début, mon sac Osprey pesait
48 lbs.
Ram qui transporte Zachary |
Babou était
bien installé et j’ai remis un parapluie à Ram, donc ils étaient à l’abri de
l’eau. C’est à ce moment, que j’ai réalisé que mon sac-à-dos ne devait pas être
bien ajusté car j’ai eu mal au dos.
Rendus à Ghorepani au Kamala
Guesthouse, nous avons eu une chambre d’où nous pouvions voir les sommets
des montagnes. Cet endroit me faisait penser à un chalet de ski. Au rez-de-chaussée,
une salle à diner avec un baril de 45 gallons qui sert de poêle à bois.
Celui-ci était en fonction car il faisait froid dehors. Les chambres sont à l’étage
supérieur.
Quand Babou est
sorti de la douche, qui était à côté de la salle à diner, il a perdu l’équilibre
près du baril et il s’est brulé la paume de la main en se tenant après celui-ci
pour ne pas tomber, il ne savait pas que c’était chaud. Il criait encore au
meurtre, quelle sorte de parents a-t-il?
Jour 3 (avril 1)
Ghorepani (Altitude 2 860 m) à Poon Hill (Altitude 3 200 m) 500 m
départ : 5
h15 arrivée : 6 h
Ram qui amene Z vers Poon Hill |
Le lendemain matin, nous nous sommes levés à 4 h 30 pour
partir vers le sommet du Poon Hill voir le lever du soleil. Au moment de
partir, notre porteur était couché car il n’avait pas de bagages à transporter.
Manon a demandé à Gobinda d’aller réveiller le porteur afin qu’il transporte
Zachary, car Zachary n’était pas trop en forme à cette heure et la montée était
difficile, il faisait froid et il y avait de la neige. En moins de 10 minutes,
le porteur était prêt et en forme pour transporter Zachary, tel que stipulé
dans le contrat.
Après une montée de 340 m sur une distance de 500 m, qui
dura de 45 minutes, nous étions au sommet enneigé de Poon Hill à 3 200 m où la
vue était spectaculaire. Il y avait plusieurs sommets enneigés de 6 et 7 000 m
de haut. Il y avait plein de gens et une tour d’observation. Nous avons vu le
soleil se lever et éclairer ces merveilleuses montagnes d’où la couleur de ces
pics passait du gris aux blancs vifs.
Nous avec Gobinda et Ram |
Vu de la tour d'observation |
Après plusieurs photos, nous sommes redescendus vers
Ghorepani à notre guesthouse pour déjeuner et nous préparer à partir. Sur le
chemin du retour, nous avons pu admirer la fleur nationale du Népal, la rhododendron.
Elles sont rouges et poussent dans de gros arbres, il en a partout. Le
contraste du rouge des fleurs et du blanc des montagnes est très beau.
Deux symboles du Népal |
Jour 3(II)
Ghorepani (Altitude 2 860 m) à Tadapani (Altitude 2 680 m) 10.6 km
départ : 8 h 45
arrivé e: 17
h 15
Armé jusqu'aux dents |
Après un bon déjeuner, nous sommes partis vers Tadapani. Nous sommes descendus pendant une heure, puis remontés jusqu'à 3 200 m à Thapla Hill. Manon a trouvé une façon de faire avancer Babou. Ils tentent de rattraper des pirates qui se sauvent d’eux. Zachary ramasse toutes les branches qu’il voit (ce qui nous ralentit) et se sert de celles-ci comme armes à feu contre les pirates invisibles. Est-ce qu’il a déjà eu quelqu’un qui a vu des pirates à 3 000 m d’altitude? Il me semble qu’ils sont loin de la mer et de leurs bateaux!
Deuxième 3200m. de la journée....repos mérité à Thapla Hill |
Nous avons marché une bonne partie de la journée à
travers une forêt de rhododendrons avec les sommets des montagnes blancs comme fond
de toile. Nous avons eu besoin de Ram encore pour Babou et j’ai repris mon lourd sac-à-dos et mon mal de dos. Sac Osprey Aether 85 litres à vendre.
Bien au chaud |
Regardez la porte, imaginez l'intérieur |
Nous sommes arrivés tard à Tadapani et il y avait
plusieurs groupes déjà arrivés, donc tous les guesthouses étaient plein à part
une chambre au Annapurna Guesthouse .
La chambre faisait vraiment pitié et Gobinda nous a offert de marcher jusqu’au
prochain village à une heure et demie de marche. Nous avons décidé de prendre
cette chambre minuscule qui est pire qu’un camp de chasse dans le fin fond du
bois. Il y avait seulement deux lits et un petit peu d’espace entre ceux-ci, soit juste assez pour mettre un petit matelas
en mousse par terre afin que Zachary puisse se coucher et encore là, le matelas
était trop long, les bouts relevaient. Les têtes et pieds des lits étaient
accotés aux murs, pas trop d’espace de manœuvre.
De plus, nous avons entendu parler les deux anglaises
dans la chambre voisine une partie de la soirée car les murs étaient en feuilles
préfinies. Au moins, si elles avaient parlé de leurs fantasmes!
Le lendemain matin, au déjeuner, elles parlaient du gars
qu’elles entendaient bouger constamment dans son lit, c’était moi!
Pas grand place de manoeuvre |
Jour 4 (avril 2)
Tadapani (Altitude 2 680 m) à Grandruk (Altitude 1 940 m) 7.2 km
départ : 9
h 30 arrivée : 12 h 30
La journée s’est faite surtout en descente, Manon était
contente car monter pu capable. Zachary était toujours à la chasse aux pirates
et avait plusieurs armes dans chaque poche. Nous avions toujours de belles vues
des Annapurna.
Nous avons logé dans le plus beau guesthouse du trek, le Trekkers Inn tenu par une dame qui
a déjà fait un échange culturel à St-Jean, Terre-Neuve.
Vu du Trekker's Inn |
Ghandruk est un village de plus de 5 000 habitants situé
en flanc de montagnes. De l’autre côté, nous voyons le village où nous allons
coucher demain.
Le guide m’a amené visiter un musée qui expliquait la
façon que les gens vivent dans la région et le monastère. Ensuite, il m’a
montré où était le café Internet, puis il a quitté vers le côté opposé de
l’hôtel.
"Fishtail" vu de Ghandruk au coucher du soleil |
Quand il est revenu vers l’heure du souper, il était en
boisson et il essayait beaucoup de nous parler en français. Il était déjà
difficile à comprendre à jeun, alors imaginez!
Jour 5 (avril 3)
Ghandruk (Altitude 1 940 m) à Landruk (Altitude 1 645 m)
départ :
9 h 15 arrivée :
13 h 15
C’était spécial de voir où nous allions coucher avant de
partir. Ghandruk est d’un côté de la montagne et Landruk est de l’autre côté de
la vallée. Le village semble si près, mais si loin, quatre heures de marche,
une heure et demie pour descendre et le reste en grosse montée.
Des transporteurs de marchadise |
Au bas, il y avait une rivière. J’ai déshabillé Babou pour qu’il se baigne, mais il
a trouvé l’eau trop froide, avec raison.
La montée fut difficile et Manon pensait mourir. À l’aide
d’une couverture, Babou est
monté sur mon dos et je l’ai monté à la Nepalese
Style et je pensais mourir. Zachary m’aidait pas en tirant ma casquette,
mettant ses doigts sur mes lunettes et en tirant mes cheveux pour que je tourne,
comme un cheval, du côté qu’il voulait.
Rendu à Landruk, Manon a refusé quelques guesthouses pour
finalement opter pour le Capitaine
Laligurane. De l’endroit, les montagnes étaient incroyables à regarder. La
famille du guesthouse était très gentille avec Babou et il a passé une partie de la journée dans la cuisine avec elle.
Zachary qui aide à la cuisine |
Nous nous sommes amusés à prendre des photos en lançant
Zachary dans les airs et en sautant. Étant arrivés tôt dans l’après-midi, nous
avons pu nous reposer et lire un peu sur notre prochaine destination.
Jour 6 (avril 4)
Landruk (Altitude 1 645 m) à Pothana (Altitude 1 900 m)
départ : 9
h 30
arrivée : 15 h
Nous avons pris des photos avec la famille de guesthouse Capitaine Laligurane avant de
quitter pour notre sixième journée de trek. La journée s’est déroulée avec des
légères montées.
Zachary est de plus en plus difficile à faire avancer et
il devient fatigué vite. Après 30 minutes de marche, il se disait fatigué, nous
manquons d’idées pour le faire avancer.
Ram a compris le truc, il marche devant nous sans nous
attendre et nous attend plus loin. Suivre Babou
n’est pas évident car il s’arrête pour tout et pour rien. Une chance que nous
avons de moins en moins de distance à couvrir à chaque jour.
Le paysage des montagnes est toujours aussi beau, mais
nous ne voyons plus les Rhododendrons. Nous ne sommes plus dans la forêt, mais
plutôt le long d’une vallée où l’on voit des champs de culture en palier à
perte de vue. Les gens se sont créés des terres en cultivant dans les montagnes.
Il y a plusieurs heures, jours et mois de durs labours la dedans.
La culture dans les montagnes |
Nous sommes arrivés à Pothana et nous nous sommes
installés au See You Lodge. Le
mur qui séparait notre chambre et celle d’à côté était séparé par des planches
où l’on voyait à travers par les fissures.
Mur qui ne sont pas insonorisé |
Nous avons rencontré deux français retraités et une française qui complétaient le grand tour des montagnes de l’Annapurna. Ils trekkaient depuis 21 jours et ce soir étaient leur dernier.
Ils ont payé la traite à leurs porteurs et leur guide
durant le souper et après. Le party était pogné dans la salle à diner. Il y
avait un autre groupe avec des filles guides et porteuses et tout le monde
s’est mis à chanter et danser sous de la musique Népalaise. Ils utilisent
beaucoup leurs mains en dansant. Elles ont tenté de faire danser Babou, sans succès, il était exténué,
Manon est allé le coucher. Les porteurs des français semblaient vraiment
apprécier leur soirée. Je les comprends après avoir passé 21 jours avec +- 70
kilos sur leur dos à monter et descendre.
Après la soirée, c’est le guide du trio français qui a
semblé apprécié sa nuit. Il a été rejoindre la française dans la chambre
voisine et ils ne faisaient pas juste parler. S’ils avaient gardé la lumière
allumée, j’aurais eu un spectacle gratuit. C’était difficile leur parler le
lendemain au déjeuner sans penser à la vielle.
Déjeuner avant l'avant dernière journée |
Jour 7 (avril 5)
Pothana (1 900 m) à Dhampus (1 700 m)
départ : 9
h 30 arrivée :
11 h 30
Whow |
Journée facile et relaxe. C’est plaisant d’arrivée tôt et
se reposer au guesthouse. Encore une fois, les enfants du guesthouse ont joué
avec Zachary. Pour notre dernière journée à coucher en montagnes, nous avons
été gâtés. Notre chambre avait trois lits et une salle de bain. Arriver tôt
comporte des avantages. En fin d’après-midi, le Anu Guesthouse était.
En soirée, le ciel était plein d’étoiles et j’ai eu la
chance de voir une étoile filante qui me semblait très proche, et oui, j’ai
fait un vœu.
Jour 8 (avril 6)
Dhampus (altitude 1 700 m) à Phedi
départ :
10 h arrivée : 12 h
Nos souliers ont beaucoup voyager |
Dernière journée en descente seulement. Nous commençons à
voir des routes en bas. Après 15 minutes, Babou
était tanné et Manon l’a transporté sur son dos une bonne partie du trajet.
Départ de la dernière journée |
Rendus en bas à Phedi, nous avons attendu un taxi pour
qu’il nous ramène au Orchid Hotel à
Pokhara.
La route est proche |
Nous avons invité Gobinda et Ram à diner et nous leur avons
remis un généreux pourboire pour leur travail et surtout leur patience envers
notre fils.
En conclusion, nous sommes heureux et reconnaissants
d’avoir pu vivre cette aventure. Nous avons souffert quelque peu, mais chaque
effort fut récompensé par de merveilleux paysages. Voir des gens travailler
très fort pour si peu remet les perspectives dans l’ordre des choses et nous
fait apprécier nos conditions de vie chez nous. Merci!
PS : Nous sommes fiers de notre jeune Babou qui a été souvent un grand
garçon pendant les huit jours. Bravo!
Yahooooo ! ! ! |
-Sylvain
1 commentaire:
Les photos sont magnifiques. Bravo à Babou et aussi aux parents très courageux.
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