Drapeau du Tibet, n'a pas été vu de notre séjour car il est interdit par les autorités |
Jour 1 (11 avril)
Katmandou (1 300 m) à Zhangmu, Tibet (2 300 m)
123 km / 5
heures de route
Nous sommes partis de Thamel, Katmandou pour le Tibet à 6
h 30. Le guide et le chauffeur nous attendaient face à notre hôtel cheapette.
Les gens de l’agence nous ont fortement ordonné de ne pas
parler de politique, ni du Dalaï Lama lors de notre séjour dans ces hauts
lieux. Nous devions nous débarrasser de nos livres sur le Tibet, style Lonely
Planet car il contient des photos du Dalaï Lama 14. Les autorités chinoises
sont apparemment très strictes sur le sujet. Nous avons effacé notre livre électronique
du Tibet de notre IPad.
Ils nous ont recommandé de boire beaucoup d’eau (4 litres
par jour) pour prévenir le mal d’altitude.
Pour déjeuner, ils se sont arrêtés à un restaurant situé
sur le bord d’une falaise d’où nous pouvions voir une vallée et les monts
blancs au loin. Un endroit superbe pour prendre le petit déjeuner.
| ||
La route était quelques fois très mauvaise en raison des
glissements de terrain où se retrouvaient des tonnes de roches. À plusieurs endroits,
il y a seulement une voie et il faut attendre son tour. Nous avons passé 8
« checkpoint » de police et à chaque fois, les policiers vérifiaient
le coffre-arrière.
Éboulement de roches sur la route |
Rendus à Kodari, Népal, à la frontière, nous avons
transporté nos bagages à pieds jusqu’au pont de l’amitié qui sépare le Népal et
le Tibet.
Pendant que nous traversions le pont vers la Chine, il y
avait un changement de garde; malheureusement, il est strictement interdit de
prendre des photos. Il y a deux gardes, au garde-à-vous, pour nous accueillir.
Aux douanes, le guide du Népal nous a remis au guide du
Tibet et celui-ci nous a fait passer.
Les douaniers zélés, en tunique et képi, ont complètement
vidé nos sacs et vérifiaient nos livres, étuis et même les deux toiles qui
étaient minutieusement emballées dans des tubes en carton. Ils ont quand même eu
la gentillesse de fourrer tous nos effets dans nos sacs après leur vérification.
Ensuite, celui qui vérifiait nos passeports a trouvé une
anomalie dans celui de Zachary. Il a appelé sa supérieure et celle-ci est
partie avec le document pour revenir dix minutes plus tard.
Après avoir monté pendant trente minutes dans le Toyota
Land Cruiser de notre nouveau chauffeur Tibétain, nous étions rendus à Zhangmu.
De loin, la ville est jolie avec des bâtisses de différentes couleurs en flanc
de montagnes, mais loin d’être belle rendu sur les lieux.
Notre hôtel est encore pire. Il est sale et semble
abandonné, je me croyais dans le film « The Shining » de Stephen King
mettant en vedette Jack Nicholson. Après le souper, nous avons été obligés
d’allumer les lumières nous-même car tous les étages étaient dans le noir et
nous sommes au 6e étage.
Vu du balcon du notre hôtel, imaginez le reste. |
Zachary est allé à la toilette, près de la réception, et
il s’est embarré de l’intérieur car la vieille poignée était brisée. Un bon
coup d’épaule a mis un terme au dilemme.
Jour 2 (12 avril)
Zhangmu (2 300 m) à New Tingri (4 300 m)
244 km / 6 heures de
route
Nous nous sommes levés en retard parce que nous avions
avancé l’heure de deux heures en passant du Népal au Tibet et nos corps ne
s’étaient pas encore ajustés.
Après un déjeuner, passé en bonne compagnie avec nos
voisins Stéphane et Bianca via Skype, nous étions prêts pour l’aventure du
Tibet et les montagnes de l’Himalaya.
En partant, le chauffeur n’était pas rassurant, car il
tenait un chapelet bouddhiste dans ses mains et passait les billes d’une à l’autre
à l’aide de son pouce en récitant des prières. Une fois à bord, il l’a placé
alentour de son levier de vitesse.
Le chemin est en très bon état car il est nouveau de
quatre ans. Au début du trajet, nous longions une montagne en montant et au
bout, nous voyons déjà un sommet enneigé. Une fois au bout de ce chemin, nous
avons atteint des hauts plateaux et nous avons continué de monter, mais plus
doucement.
Quand nous passions des endroits propices aux
glissements, le chauffeur récitait des prières. Plusieurs endroits à risque sur
la route ont des banderoles de prières tibétaines pour la chance et la
protection.
Nous nous sommes arrêtés au plus haut plateau au monde à
5 050 m, le plateau Lalung La. Le conducteur et le guide ont récité une prière rendue
au sommet. De ce point, nous pouvions voir des sommets enneigés dans toutes les
directions incluant les Monts Cho Oyu (8 201 m) et Xishapagma (8 012 m).
Zachary était très content car il pouvait marcher dans la
neige et en a profité pour faire un pipi ainsi que sa maman. Le papa a pris
plusieurs photos.
Zachary s’est aventuré dans les champs, il a glissé sur
de la glace et il est tombé sur son coccyx. Il a commencé à pleurer et dire
qu’il se sentait étourdi et son corps commençait à ramollir. Dans la panique,
nous aussi nous commencions à nous sentir mal et étourdi.
Le guide nous a fait embarquer dans le Land Cruiser et
nous avons quitté le plateau Lalung La. De l’autre côté, la route était enneigée
et glacée à certains endroits et il y avait seulement une voie.
Passé le premier sommet |
Zachary s’est immédiatement endormi et sa respiration est
redevenue calme, la nôtre aussi.
Nous avons descendu tranquillement vers Old Tingri. Nous
avons vu plusieurs troupeaux de moutons, chèvres et de yaks avec des nomades
Tibétains sur les plateaux avec les montagnes comme fond d’écran. Manon trouve
le yak joli. Ils ont souvent des pompons en laine de couleurs sur les oreilles.
Yaks et leur nomade |
De l’endroit où nous étions, le mont Everest ne semblait
pas être le plus haut, il était l’un de ceux qui était le moins enneigé.
Après des petites soupes chinoises prises à Old Tingri,
nous avons passé un « Checkpoint » et nous nous sommes encore fait vider
nos valises et sacs, pourtant nous n’avions pas changé de pays ou de territoire.
Cela doit être une façon que les Chinois utilisent pour contrôler les
Tibétains. Il y avait une dame en pleurs, avec un bébé sur son dos, qui voulait
traverser car elle cherchait son mari à New Tingri et ils refusaient de la
laisser passer car elle n’avait pas de permis, pourtant s’est le village juste
à côté du sien. Il faut un permis aux Tibétains pour passer à cet endroit.
Nous sommes arrivés au SunRise Hotel à New Tingri vers 15 h 30. La chambre était
correcte, mais il n’y avait pas d’eau car les tuyaux d’eau ont supposément gelés.
Deux jours sans se laver, normal selon notre guide car les Tibétains ne
transpirent pas.
Il n’y a pas de chauffage ici, comme Manon trouvait qu’il
faisait froid dans notre chambre, j’ai vérifié le thermomètre sur mon petit
sac-à-dos, il indiquait 10oC et nous étions en après-midi. Au moment
du dodo, il faisait 8oC.
Prêt pour la nuit |
De retour pour souper, au restaurant de l’hôtel, des
guides étaient autour d’un poêle à bois, mais ils ne font pas bruler du bois.
Le bois est inexistant à 4 300 m d’altitude. Ils font bruler plutôt du crottin
de yaks et de moutons. Nous vous confirmons que ça ne chauffe pas l’diable et ça
ne pu pas.
Jour 3 (13 avril)
New Tingri (4 300 m) à Xigatse (3 900 m)
244 km / 4 heures et demie de
route
Après une nuit froide et après avoir bien dormis, en
raison des deux couvertures épaisses, nous étions de nouveau sur la route vers
Lhassa.
Après une demi-heure de route, nous avons encore vu le
Mont Everest, mais de l’autre versant (côté Tibet). Nous étions plus près et la
vue était plus spectaculaire qu’hier. Ce versant était plus enneigé.
Mont Everest (8848 m.) |
Ensuite, nous avons passé le plus haut passage de notre
trajet à Gyatchu La, soit 5 248 m. Au sommet, il y avait plein de banderoles de
prières. Nos hôtes ont encore dit une prière. La vue était moins belle qu’hier
et nous en avons profité pour aller aux toilettes (toilettes qui consistaient à
être un trou dans le vide, accompagnées de l’odeur immonde).
Rendus à Xigatse, deuxième plus grande ville du Tibet
selon notre guide, nous sommes allés à notre hôtel, le Yak Hôtel. Première chose que nous avons faite en rentrant dans la
chambre, nous avons vérifié si l’eau chaude fonctionnait. Il y avait de l’eau
chaude et en dedans de 15 minutes, nous étions tous douchés et propres.
Depuis le début du voyage, nous dinons à 14 h 30 et après
diner, nous sommes allés visiter le monastère Ta Shi Lhun Po des Panchen Lamas.
Il fut fondé en 1447 et couvre 700 000 m2 dans la montagne
de la ville. Le guide nous a fait visiter les quatre chapelles. Il dit qu’il y a
déjà eu jusqu'à 3 500 moines ici, mais qu’ils sont maintenant 850 et qu’il
faut maintenant des relations avec le gouvernement et/ou avoir de l’argent pour
devenir moine.
Jour 4 (avril 14)
Xigatse (3 900 m) à Gyantse (3 950 m)
90 km / 2 heures de route
Brasseuse de merde |
En sortant de Gyantse, le chauffeur s’est arrêté à un
poste de vérification et le guide a débarqué pour aller au poste de police. Il en
est ressorti avec un papier dans ses mains. Il nous a expliqué que nous ne
pouvions pas passer au prochain « checkpoint » avant l’heure indiquée
sur le papier, sinon le conducteur était pour avoir une amende. Une bonne façon
de contrôler la vitesse. C’est à ce moment que nous avions compris pourquoi
notre chauffeur roulait en pépère et que nous arrêtions souvent.
Lors d’un des arrêts, pour ne pas être trop d’avance,
nous avons vu une vieille dame Tibétaine mélanger de l’excrément de yaks et de vaches
avec du foin et de l’eau pour en faire des galettes. Par la suite, elle place
ces galettes sur les murs de béton pour les faire sécher. Une fois sèches, elle
s’en sert pour chauffer son poêle durant les périodes plus froides.
Mur qui pu |
Nous sommes également allés dans les champs voir des
troupeaux de moutons et de chèvres.
Une nomade courageuse et son fils |
monastère Phalkor (photo: stupa Kumbum) |
Nous sommes arrivés à Gyantse sur l’heure du midi et nous
nous sommes installés au Tibet
Gyantse Yu Tuo Hôtel. Nous avions une heure avant d’aller diner, moi et Zachary
sommes allés nous promener dans la ville. Nous avions l’air de deux martiens
arrivés sur terre! Tout le monde nous regardait, en particulier Zachary. Il
faisait son indépendant (il tient ça de sa mère) et ne répondait pas aux
salutations des gens. Nous n’avons croisé aucun touriste.
Après un diner plus qu’ordinaire, nous sommes allés
visiter le monastère Phalkor et le stupa Kumbum. Le monastère a été érigé en
1418 et le stupa en 1427. Il y a eu jusqu'à 1 500 moines dans le passé,
mais ils ne sont que 80 maintenant. Le site est entouré d’une grande muraille
qui va jusqu’au sommet de la montagne. À côté, il y a un château fortifié qui
était la demeure d’un ancien chef spirituel.
Quand les Chinois ont envahi le Tibet en 1950, ils ont
détruit une grande partie du site. Dernièrement, ils ont commencé à le
restaurer. Selon le guide, ils le font pour encourager le touriste.
Jour 5 (15 avril)
Gyantse (3 950 m) à Lhassa (3 650 m)
261 km / 6
heures de route
Après une heure de route, nous nous sommes arrêtés au
passage du Mont Karola à 5 010 mètres d’altitude. Il y avait des montagnards
qui étaient en train d’installer une banderole de prières sur la montagne et
ils ont récité une prière d’offrandes en lançant de la poudre blanche provenant
d’orge, un ingrédient sacré au Tibet.
Manon en a profité pour acheter des bijoux d’une vendeuse,
et moi pour prendre des photos, dont celle d’un ancien fort qui est maintenant
entouré d’eau, car ils ont construit un barrage électrique et cela a créé un
grand bassin.
Nous avons passé quelques sommets glacés qui étaient très
impressionnants à voir. Nous en avons profité pour laisser notre marque en
faisant un autre inukshuk canadien.
Nous avons passé un autre sommet (Kambala 4 794 m),
longé le lac sacré Yamdrok et la rivière Brahma Putra où l’eau est turquoise.
lac Yamdrok avec les glaciers au bout que nous ne voyons pas a cause des nuages |
Après un autre et dernier passage à plus de 4 000 m,
nous sommes descendus en zigzag en voyant plusieurs fois notre route. Rendus en
bas, c’était plaisant de voir de la verdure après cinq jours dans les
montagnes.
Dernière grande descente |
À environ 45 minutes de Lhassa, nous avons emprunté une
nouvelle autoroute et il y avait des panneaux publicitaires partout; Nous
étions de retour dans la vie moderne et loin des petits villages des montagnes.
Rendus à Lhassa, nous avons pu apercevoir au loin
l’ancienne demeure du Dalaï-Lama, le palais Potala. C’est toujours impressionnant
de voir une chose en personne que l’on a souvent vu dans les livres et à la
télé.
Lhassa est devenue une grande ville moderne avec beaucoup
de construction et circulation. Selon le guide, ils sont en train d’excaver une
grande partie de la ville pour passer des fils souterrains.
Notre chauffeur a, à peine, pu se rendre à notre hôtel Flora parce qu’une grande partie de la
rue était excavée.
Après s’être installés et pris nos messages Internet
(Yahoo! nous avons finalement du wi-fi), nous sommes sortis pour aller souper
et nous avons réalisé que nous étions dans la vieille partie de la ville où
toutes les rues sont piétonnières. Malheureusement, elles sont toutes en
excavation et il y des trous au centre de celles-ci. Zachary avait bien du plaisir
à sauter d’un côté à l’autre.
Rendus à un coin de rue, nous voulions tourner à droite,
mais nous avons constaté que tous les gens marchaient vers nous et semblaient
marcher dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’un grand quadrilatère.
J’ai regardé sur ma carte pour réaliser que nous étions au temple Jokhang. En
regardant bien les gens, ils avaient tous un chapelet tibétain ou un bâton à moulin
à prières dans les mains; C’était l’heure de la prière comme nous l’avions vu
au stupa Boudhanath à Katmandou. Nous nous sommes mis à marcher avec eux,
n’osant aller à contresens. Plusieurs d’entre eux portent des chapeaux de
cowboy et les dames aussi, avec de longues robes. Les femmes ont toutes les
joues rouge foncée. L’énergie et la sensation de calme étaient très plaisantes.
Nous sommes sortis du cercle et avons abouti au bazar
Barkhor où nous avons soupé du fastfood tibétain. À quelques reprises, j’ai
demandé à Manon de me pincer pour être sûr que nous étions à Lhassa, au Tibet,
en Asie. Merci à la vie!
De retour à l’hôtel vers 20 h 30, notre « lapin
energizer » courait encore et il a trouvé le moyen d’entrer dans une
porte-patio fermée fracassant le verre de celle-ci. Une chance qu’il a arrêté
sa course au moment de l’impact et revenu vers sa mère parce qu’il aurait pu
sérieusement se couper. Il s’en est sauvé avec une légère égratignure sur la
joue.
Zachary was here |
Mini-Scarface |
Malgré le gros vacarme d’éclat de vitres fracassées, le
gérant de l’hôtel n’avait rien entendu. Nous sommes allés l’aviser et il a
appelé son patron. Celui-ci nous a dit qu’il était pour la faire réparer et
nous faire payer la facture… à suivre.
PS : L’hôtel ne veut pas qu’on jette le papier de
toilette dans la cuve, mais plutôt dans la poubelle. Nous avons eu de la
difficulté à respecter cette consigne, nous n’avons pas cette habitude chez
nous. La poubelle doit puer.
Jour 6 (16 avril)
Lhassa (3 650 m)
Ce matin, nous sommes allés visiter, supposément, le plus
gros monastère au monde à 10 km du centre de Lhassa, Drepung. En se
rendant vers le site, nous sommes passés devant le palais Potala, symbole de
Lhassa et du Tibet. Les gens marchent autour du quadrilatère pour prier comme
ils le font à Jokhang. Il y avait une file de touristes chinois qui attendaient
pour entrer sur le site. Ça promet pour demain! Je me demande se que pensent
les Tibétains quand ils voient ce site sacré arborant le drapeau chinois.
Meilleur pour descendre que pour monter, monastère Drepung |
Le site du monastère Drepung est tellement gros
(superficie de 20 000 m2) et de la façon qu’il est construit, il est
impossible de bien le photographier au complet. Comme les autres, il est en
flanc d’une montagne. Sa construction a débuté en 1416 et il a abrité jusqu'à
7 700 moines. Selon notre guide, il en reste à peine 350, mais j’ai
entendu un autre guide, avec un autre groupe, dire qu’il en restait 1 000. Qui
croire?
Drepung fut la résidence des Dalaï-Lamas 2, 3, 4 et 5. Le
5 a fait construire Potala et les autres y sont demeurés.
Monastère Drepung |
Le guide nous a amené diner dans un restaurant local.
Nous étions vraiment dans un resto de la place parce que les murs étaient
crasseux, les quatre tables dans la minuscule salle à diner étaient malpropres
et l’endroit était muni d’une micro-cuisine.
Resto un 1/2 étoile |
Comme vous pouvez le deviner, nous étions les seuls
blancs et tous les clients nous regardaient manger. Ils nous ont servi du thé
au lait, du riz curry avec de la viande de yaks, qui goute comme du bœuf de
chez nous, et des momos contenant de la viande de yaks. Du momo est une sorte
de pâte qui enveloppe soit de la viande ou des légumes.
Zachary n’a pas aimé et tous les gens riaient quand il a
fait des simagrées lorsqu’il a gouté.
Il a passé l’heure du diner à jouer avec le chat de la
place tout sale. Le repas fut correct comme dirait Manon et le moins couteux jusqu’à
maintenant.
En après-midi, nous sommes allés voir, devinez quoi? Un
autre monastère, le Sera, soit le deuxième plus gros du Tibet construit en
1419. La religion bouddhiste contient plusieurs variantes et différentes sectes
qui ont leur propre chef, style Dalaï-Lama.
Nous avons rencontré plusieurs bébés et enfants provenant
du monastère et tous avaient une marque noire sur leur nez. Le guide nous a dit
que c’était pour les protéger et leur donner de bons esprits. Zachary a reçu sa
marque noire et le moine lui a remis un foulard blanc pour le protéger. Nous espérons
que cela va le calmer un peu et le rendre moins agressif.
Marque noir sur le nez et zoune a l'air |
À la sortie de la grosse chapelle, un garçon Tibétain de
5 ans était tout excité de voir notre fils, il l’a pris autour de la taille et
ils ont passé le reste de la visite main dans la main. Les gens souriraient en
les voyant. Zachary était très heureux de savoir fait un nouvel ami.
Avec un nouveau amis au monastère Sera |
Avant le souper, nous sommes allés nous promener au bazar
Barkhor et Zachary faisait tourner les têtes des gens avec sa marque noire sur
le bout de son nez, lui il continuait à marcher comme si de rien était, ne
répondant toujours pas à leurs salutations. Dommage!
Fromage de yak |
PS : Le coût de la vitre brisée est 120 yuans = 20$
US. Nous avons hâte à demain.
Jour 7 (17 avril)
Lhassa (3 650 m)
Palais POTALA |
Il a plu une partie de la nuit, plutôt neigé, et cela a
enterré le son de chattes en chaleur que nous n’arrêtions pas d’entendre la
nuit précédente. Il y avait une belle couche de neige sur le sol ce matin, nous
avons eu une petite pensée pour nos familles et amis du Québec.
Le guide nous a expliqué, en nous rendant au palais
Potala, que nous étions chanceux car nous avions du beau temps. Le ciel était clair
et tous les monts autour de Lhassa étaient blancs en raison de la neige de cette
nuit, très joli pour les yeux.
Around we go |
Nous nous sommes rendus au symbole de Lhassa et du Tibet,
le palais Potala. Autour du palais, il y avait des milliers de Tibétains qui marchaient
avec leur bâton de moulin à prières et chapelets à la main dans le sens des
aiguilles d’une montre. La plupart portaient des habits traditionnels et des
chapeaux de cowboys.
Pelrinage |
À la porte d’entrée avant, il y avait une longue file de
touristes, dont la plupart étaient des Chinois, qui attendaient pour entrée.
Zachary s’est amusé à lancer des boules de neige avec des Chinois dans la file
et à un certain moment, il a manqué sa cible et il l’a envoyée sur la tête
d’une dame. Elle ne s’est jamais retournée pour voir la provenance de la
substance blanche froide, mais sans doutait fortement.
Le guide nous a expliqué que nous étions dans la basse
saison du tourisme à Lhassa et qu’au plus fort de la saison, les touristes sont
obligés d’entrer par l’entrée de côté et ils ont seulement une heure pour
visiter ce lieu grandiose.
Potala, débuté au 6ième siècle.
Potala, construit par le Dalaï-Lama 5.
Potala, résidence des Dalaï-Lamas à partir du numéro 6.
L'équivalent de 13 étages |
Potala, 13 étages.
Potala, 1 000 pièces.
Potala, murs de 8 mètres de large à la base et un mètre
au sommet.
Descente du coté du palais |
Potala, bâti en flanc de montagnes.
Potala, Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 17 décembre 1994.
Potala, réserver une journée d’avance pour visiter en
haute saison.
Presque juste qu'au ciel |
Potala, vu incroyable des montagnes et de Lhassa.
Potala, partie blanche servait au gouvernement.
Potala, partie rouge pour la religion.
Du coté du palais, vu sur Lhassa |
Potala, impressionnant par sa beauté.
Potala, impressionnant pour son architecture.
Potala, impressionnant par sa grandeur.
Avec une chinoise |
Nous avons monté de longs paliers pour nous rendre à la
partie haute du palais. Nous avons visité quelques chapelles remplies de
Bouddhas du passé, du présent, du futur, de la compassion, de la protection, de
la longévité, etc. Les gens laissent de l’argent partout dans ces chapelles
ainsi du beurre de yaks liquide.
Ont tournent |
Dans ces chapelles, il y a quelques tombeaux en or massif
des Dalaï-Lamas morts. Nous avons également vu l’ancienne salle de séjour et
d’étude des deux derniers Dalaï-Lamas (13 et 14). Le présent Dalaï-Lama (14) a
quitté le palais en 1959 pour s’exiler en Indes à cause des conflits avec le gouvernement
chinois.
Zachary s’est bien débrouillé car il y avait plusieurs
marches et beaucoup d’escaliers qui montaient comme des échelles. Il s’amusait
à se faufiler à travers les groupes de visiteurs et nous attendait plus loin.
C’est désolant de voir flotter le drapeau chinois sur ce
symbole mystique du Tibet. La situation des Tibétains versus les Chinois
ressemble, à certains égards, à celle des Canadiens français versus les Anglais
à une certaine époque. C’est les Chinois qui ont l’argent et le pouvoir et les
Tibétains sont les journaliers. Le joli drapeau Tibétain est interdit ici ainsi
que les photos du présent Dalaï-Lama (14).
Nous sommes allés diner sur le toit du restaurant Mandala
où nous avions une vue sur les montagnes, le temple Jokhang et le bazar
Barkhor. Nous avons remarqué des soldats sur les toits des immeubles qui
surveillaient les environs de la place du temple.
Après le diner, nous sommes allés visiter le temple
Jokhang. Il est situé au centre de l’ancien Lhassa et c’était l’endroit de
rencontre à l’époque. C’est un grand quadrilatère en forme d’octogone et il y
plein de gens locaux qui marchent autour, vers la gauche, tout au long de la
journée.
Ne fabrique pas d'électricité |
Le guide nous a fait passer par une petite ruelle pour
aller à l’intérieur du temple, il y avait plein de personnes âgées, pour la
plupart, assis le long de cette ruelle avec des moulins à prières portatifs et
chapelets et tous voulaient toucher Zachary. Au centre, il y avait autant de
gens et tous avaient les yeux rivés sur nous et tentaient de toucher ou parler
à notre fils.
Foule au temple Jokheng |
Selon notre guide, c’était une journée spéciale où les
gens apportaient des offrandes aux Bouddhas et les moines du temple servaient
le thé au lait aux pèlerins. Il y avait une grosse marmite chauffée au bois
remplie de thé au lait qu’ils préparaient pour leur remettre.
Préparation du thé au lait pour les pelrineux |
Vidéo: en se rendant à l'intérieur du temple Jokhang
Nous avons, par la suite, magasiné pour un bol tibétain
qui fait des émets des sons de vibration. Ne voulant pas casser notre petit
cochon, nous avons demandé au marchand le prix d’un petit bol avec des
inscriptions de prières. Il voulait 1 250 yuans (1$US = 6 yuans). Je lui ai
offert 400 yuans, pensant pouvoir aller voir à d’autres endroits. Il est revenu
à la charge avec 800 yuans, puis 500 yuans. Alors que nous quittions, il a
accepté notre offre de 400 yuans. Nous lui avons remis 66$ US car 400 divisé 6
= 66,66. Il a tenu à ce que nous lui remettions 1$ de plus à cause du .66$.
En soirée, nous sommes entrés dans un restaurant en
dehors du centre touristique du vieux secteur. Il fallait commander au comptoir
et il a été impossible de se faire comprendre, donc nous sommes repartis.
Nous sommes entrés dans un restaurant où l’on fait cuire
nos aliments nous-même, style raclette. Tout le personnel a passé notre heure
de repas près de nous, à nous observer et rire quand nous avions de la
difficulté à utiliser les baguettes. Zachary en a profité pour faire un peu le
clown. À un moment donné, une fillette de 7 ans environ est entrée pour
demander la charité. Alors que la gérante lui demandait de sortir, Zachary l’a
interpelée car il avait un billet de 10 yuans dans sa poche et lui a remis. Juste
avant de sortir la fillette a regardé notre poêle et a dit au personnel, qui
était trop occupé à nous regarder, que notre poêle ne fonctionnait pas. C’est
alors qu’il on changé la bombonne et notre nourriture s’est mis à cuire plus
rapidement.
Jour 8 (18 avril)
Départ de Lhassa, Tibet
Le guide et le chauffeur étaient à l’hôtel à 8 h pour
nous amener à l’aéroport situé à une heure de route.
Rendus à l’aéroport, nous avons vu le personnel des
douanes et de l’immigration arriver en marche militaire en groupe de 16, assez
spécial!
Nous avons adoré notre aventure du Tibet, les montagnes
enneigées, la route sur le toit du monde et Lhassa. Nous avons beaucoup de
compassion pour les Tibétains. Ils sont un peuple fier qui est sous l’emprise
de leur puissant voisin. Ils sont contrôlés et sont à la merci du gouvernement
chinois. L’année passée, plusieurs n’ont pu faire leur pèlerinage annuel à
Lhassa car le Pouvoir ne leur émettait pas de permis.
Quelqu’un nous a dit que le gouvernement change les
règles autant que la température change. Quand ils parlent du gouvernement, ils
baissent le ton pour ne pas se faire entendre ou comme s’ils étaient surveillés.
Un des multiple poste de police de quartier constaté (face au monastère Sera) 110 = 911 |
Dans le vieux secteur, les militaires et la police sont
omniprésents et ils marchent souvent en militaire avec leur arme, question de
montrer qui a le contrôle et le pouvoir. Il y a des postes de police presque à tous
les coins de rues. Ils sont sur les toits et il y a des caméras vidéo partout,
ce qui explique sûrement pourquoi toutes les rues de la vieille ville sont en excavation
pour passer des fils.
-Sylvain
1 commentaire:
Très intéressant. Merci de partager avec nous. J'ai bien rigolé en lisant le texte. Brasseuse de marde!! Hahaha!
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