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Plaine des Jarres, site 1 |
Nous sommes rendus à Phonsavan après six heures de minibus,
dont 4½ h à monter, tourne à droite,
tourne à gauche, jamais la route n'était droite. Une bonne partie du trajet s’est
faite du haut des multiples montagnes. Le panorama était délicieux pour les yeux.
Nous pensions tous être malades à un moment ou un autre durant le trajet. Des
Gravols, c’est à peu près tout ce qui manque dans la pharmacie à Manon, sauf pour Zachary.
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Site 2 |
Nous sommes ici essentiellement pour voir la Plaine des
Jarres. Il s’agit de gigantesques jarres en pierre très anciennes, éparpillées
sur des centaines de kilomètres carrés autour de Phonsavan. Il y a trois sites principaux à visiter.
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Souvenirs de 1964-1973 |
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G.I. Préseault |
Cette région, la province du Xieng Kuhang a été l’endroit le plus bombardé de l’histoire de l’humanité. C’était l’endroit où les Américains livraient
leur guerre secrète contre les communistes Laotien et les Vietnamien du Nord pour
empêcher les Viet Cong d’utiliser la «Ho Chi Minh Trail» vers le sud
du Vietnam. De 1964 à 1973, les
Américains ont systématiquement bombardé l’endroit de 90 000 000 à 260 000 000
bombes selon où l'on prend l’information. Notre guide nous a parlé de 3 millions
de tonnes de bombes larguées. Ils utilisaient en majeure partie celle qui se
nommait « cluster bomb », une sorte d’engin de la grosseur d’une
balle de baseball lorsqu'elle explosait, dégageait des milliers de petites
billes mortelles. On estime que 30% de ces bombes « made in the USA » n’ont
pas détonnées et elles sont encore présentes dans les sols de la région. Faites le
calcul, c’est beaucoup! Chaque année, il y a encore des victimes, surtout des enfants qui prennent celles-ci pour des fruits ou des balles et les cultivateurs lorsqu'ils préparent leur champ de riz.
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Balise de MAG |
Mines Advisory
Group (MAG) est un groupe britannique qui est dans la région pour désamorcer ces
engins. Nous sommes allés visiter leur local et visionner deux petits films sur les victimes de bombes. Il y a des dessins faits par des enfants victimes et
nous avons fait un don à cet organise humanitaire à but non lucratif. Selon
les gens d’ici, les efforts de MAG sont bien, mais très insuffisant
malheureusement. En allant vers les sites de la Plaine des Jarres, nous avons vu quelques
camions de MAG à l’oeuvre dans les champs. Notre guide n’a pas voulu s’arrêter
pour que l'on puisse prendre des photos.
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Rester entre les balises mes amours |
Il y a beaucoup plus de sites de jarres, mais MAG en a seulement déminé trois. Il y a des balises blanches inscrites MAG sur les trois sites qui délimitaient les endroits où l'on pouvait marcher. Selon notre guide, il faut déminer les champs de riz à tous les trois ans car les bombes peuvent refaire surface suite aux saisons de pluie.
Le premier soir,
au restaurant où nous avons soupé, ils ont fait jouer deux documentaires fort
intéressants, « Bomb Harvest » et « Bombies » (je crois qu'ils sont disponibles sur YouTube) au sujet de la guerre secrète des États-Unis et les conséquences encore aujourd'hui. Le genre de film qui ne te donne pas le goût d’aimer
nous voisins du sud.
Une chose drôle et triste dans cette région, les gens utilisent des anciennes bombes et obus pour
faire des clôtures, pilons de maison, décorations et les transformer en toute
sorte d’objet.
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Pilons de maison avec des anciennes bombes |
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Ce qui reste du tank Russe......1968 |
Le lendemain,
nous sommes allés visiter ces trois sites de la Plaines des Jarres, un endroit où ils
font du whisky à partir de riz, une fabrique de cuillères faites avec les métaux des anciennes bombes trouvées et un vieux char d'assaut Russe abandonné.
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Site 3 |
Les sites sont
fort intéressants. Ils ne savent pas l’origine de ces pots, ils pensent qu'ils ont été faits
entre 500 ans Av.J .C et 200 ans après J.C. Une légende dit que s’est un
peuple de géants qui utilisait ces pots pour faire leurs alcools à partir du
riz. Les jarres sont de différentes grosseurs et ont un rebord parce qu’ils
avaient des couvercles. Selon les sites, les formes et styles varient quelque peu. Chose désolante en voyant ces sites, c’est les cratères laissés par les
bombes près de ces pots, certains ont plus de 40’ (estimation personnelle) de diamètre.
Dans plusieurs champs de riz de la région, on peut facilement les repérer. J'imagine que plusieurs de ces pots ont été détruits entre 1964 et 1973.
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Non, ce n'est pas une trappe de sable, c'est le trou d'une bombe Américaine |
Nous quittons
demain en repassant au travers des montagnes sans ligne droite pour la ville la
plus zen d’Asie.
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Que de beaux souvenirs |
A+
-Sylvain
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