Relâche 2019 Pérou
La relâche de la 5e année scolaire de notre fils, Zachary en Voyage, s’est déroulée au Pérou pour voir la ville de Cuzco et faire le trek de 4 jours du Chemin des Incas jusqu’au Machu Picchu.
Pour ce voyage, Manon, Zachary et le narrateur étaient accompagnés du bon ami du narrateur, Robert Dubé, ainsi qu’une dame qui nous fera vivre plein d’émotions, Carole Montpetit.
28 février 2019
Jour du départ, la mère du narrateur et grand-maman de Zachary, Aline Moreau, nous a gentiment amenés à l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau avec Robert Dubé. Malheureusement, à notre arrivée à Dorval, nous avons su que notre vol Montréal-Lima sur Air Canada était retardé de 18:30 à 23:30.
Ce changement d’heure de vol nous faisait manquer notre autre vol de Lima à Cuzco sur VivaAir. Étant des vols achetés individuellement, nous avons perdus ces vols et nous nous sommes mis sur nos téléphones pour acheter un autre vol vers Cuzco. Robert Dubé, avec sa carte Master Card Odyssée, nous a fait entrer au salon Desjardins.
Assis dans le confort du salon Desjardins, nous avons trouvé un vol pour Cuzco. Nous avons pu trouver un vol plus tard au double du prix. Alors que nous faisions les vérifications sur nos cellulaires, les prix ne cessaient d’augmenter. Donc, au lieu d’arriver à Cuzco très tôt le 1er mars au matin, nous allions arriver en fin d’après-midi.
Air Canada nous avait donné des coupons pour les restaurants, nous nous sommes payé des gros soupers à la Microbrasserie Archibald. Finalement, vers 23:35, nous étions sur l’avion d’Air Canada Rouge pour un vol de 8.5h vers Lima.
1er mars
Vers 8h du matin, nous étions arrivés à l’aéroport international Jorge-Chavez à Lima, Pérou. Malheureusement, nous devions attendre jusqu'à 15h pour notre vol vers Cuzco sur VivaAir.
Nous devions encore passer du temps dans un aéroport. Étant trop fatigués, aller nous promener à Lima n’était pas une option. Après avoir ramassé nos sacs à dos, Robert et Carole sont allés prendre un café dans l’aire des restaurants de l’aéroport. Nous avons traversé vers l’hôtel Wyndham Costa del Sol. Voulant utiliser leur Wifi et leur imprimante pour récupérer les billets de notre prochain vol, nous avons été obligés de nous commander des boissons.
Le fait saillant de notre longue attente à l’aéroport a été la perte de Carole Montpetit. Alors que nous marchions à l’extérieur près de la sortie de l’aéroport, elle est disparue. Après une demi-heure de recherche, elle fut retrouvée. Alors que nous marchions, elle s’était arrêtée pour prendre une photo en même temps que le reste du groupe retournait à l’intérieur.
Dodo pompier ''Style'' |
Robert a passé le temps d’attente en dormant en position assis et Zachary et les filles ont joué aux dés. Après une longue attente, nous étions à bord de VivaAir en route pour Cuzco pour un vol d’une heure et demie.
Plus de 24 heures après avoir quitté St-Jean-sur-Richelieu et deux longues attentes dans des aéroports, nous étions rendus à Cuzco. Nous sommes sortis
de l’Aéroport international Alejandro-Velasco-Astete en passant devant les rabatteurs de taxis et nous en avons trouvé un par nous-même. Destination Plaza de Armas.
Cuzco, « le nombril du monde », ville de la cordillère des Andes à 3400m d’altitude et ancienne capitale de l'Empire inca, est aujourd'hui connue pour ses vestiges archéologiques et son architecture coloniale hispanique. La Plaza de Armas est la place centrale de la vieille ville, avec ses arcades, ses balcons en bois sculptés et ses pans de ruines de l'époque inca.
Place d'Armes à Cuzco, finalement arrivés. |
Une fois débarqués à la Place d’Armes, la fatigue et les attentes des derniers 24h ont vite été oubliées et remplacées par la joie et l’exultation. Zachary, Manon, Robert et Carole, munis de leurs sacs à dos, regardaient partout les yeux grands ouverts, heureux et émerveillés. Cet endroit loge deux grandes églises et il est entouré de montagnes.
2002 |
altitude (3 400m.). Notre marche de 400m nous a pris 15 minutes et notre pouls était en accéléré.
2019 |
Le sommeil fut facile à trouver. Yahoo!!!! Nous étions rendus à Cuzco pour la relâche 2019 de Zachary.
2 mars
Première journée complète à Cuzco. Après un bon déjeuner sur la terrasse du Hospedaje Resbalosa avec une superbe vue Plaza de Armas et de Cuzco, nous étions prêts pour l’exploration de cette ancienne capitale des Incas.
Suivant l’itinéraire pédestre du Lonely Planet, guide de voyage favori du narrateur, nous sommes allés au point de départ suggéré, la Plaza de Armas.
Cette immense place est le cœur de Cuzco. Elle est l’une des places les plus vivantes et les plus belles du Pérou. Toutes les manifestations importantes de la ville s’y sont déroulées. La place est dominée par l’imposante cathérale de Cuzco et l’église Compañia De Jesus, le tout entouré de jolies montagnes.
Première destination, visite et tour guidé du Museo y Catacumbas del Convento de San Francisco de Asis de Cuzco. Il s’agit d’un couvent bâti par des pères Franciscain. L’endroit contient beaucoup de tableaux religieux. Nous avons également visité une pièce qui contenait des ossements et nous avons tenu Zachary loin de celle-ci.
Nous sommes par la suite allés au marché San Pedro où Zachary en a profité pour s’acheter un beau chapeau pour son futur trek. L’endroit est haut en couleurs et riche en senteurs dû aux divers aliments.
Nous sommes revenus vers la Place d’Armes et avons marché sur la jolie rue pédestre Calle Hatunrumiyoc où nous avons pu admirer la fameuse pierre Inca à douze cotés. Manon et Carole ont visité une boutique et Manon s’est fait habiller en femme Inca.
Nous avons remonté la rue jusqu'à l'Iglesia de San Blas. Robert en a profité pour se faire photographier sur les marches de l'église avec un lama et c'est là qu'il a apprit le mot espagnole "propinas", qui signifie pourboire et il a été obligé de payer la propriétaire de cette jolie bête.
Après avoir emprunté les marches derrière l’église San Blas, nous avons marché la rue Tandapata qui monte tranquillement vers le contour de Cuzco. Nous commencions à voir différents points de vue de Cuzco et la Place d’Arme.
Sur l’heure du midi, nous nous sommes arrêtés faire le plein au Siete y Siete Cafeteria situé sur le même chemin. Du haut de ce restaurant, la vue était magnifique et le diner était délicieux.
Nous avons continué notre chemin sur la Calle Tandapata et au bout, il y avait plusieurs longs escaliers qui nous menait au haut de Cusco. Au bout du dernier escalier, c’était l’entrée de Saqsaywaman, ancienne forteresse Incas ou centre religieux dédié au Soleil ou d’autres dieux Incas. Le prix d’entrée étant exorbitant, nous avons décidé de prendre un taxi vers la statue Christo Blanco. Dire que le narrateur et son frère François avaient visité ce site en 2002 gratuitement et il n’y avait aucun touriste sur les lieux.
Il s’agit d’une grosse statue du Christ située sur un sommet qui veille sur la ville de Cusco. Elle ressemble beaucoup à celle de Rio de Janeiro au Brésil, mais en plus petit. La vue était jolie.
Carole Montpetit avec la famille Préseault-Leduc |
Saqsaywaman derrière Zachary |
Nous avons marché vers Saqsaywaman d’où nous pouvions voir des grosses pierres qui constituaient d’anciennes fortifications. Une fois sortis du sentier, nous avons fait une pause à l’église San Cristobal située sur un sommet face à la rue de notre hôtel. Encore un joli point de vue de Cuzco.
Pour souper, Robert Dubé voulait essayer un restaurant végétalien, le Green Point. Il était situé dans le secteur de l’Iglesia de San Blas. En route, Zachary portait un tuque-cagoule au couleur de l’arc-en-ciel, gendre de déguisement porté lors de leurs carnavals. Malgré les résistances du narrateur, le repas fut succulent.
Sur le chemin du retour, nous sommes retournés au sommet de l’église San Cristobal pour voir Cuzco le soir. La Place d’Arme était illuminée et splendide. Ce fut une belle journée d’acclimatation à 3500 m d’altitude à voir des belles choses en bonne compagnie. Il ne reste que deux dodos avant le départ pour le Chemin des Incas pour nous rendre au Machu Picchu.
3 mars
Vu de la Place d'Armes de la terrasse du Hospedaje Resbalosa |
Les gens du l’Hospedaje Resbalosa nous ont organisé un transport pour nous rendre visiter les salinas de Maras. Maras se situe sur un plateau qui domine la Vallée sacrée des Incas à 3300 m d’altitude. Cette région survie grâce à une source donnant naissance à un ruisseau saturé de chlorure de sodium.
Après 1 ¼ h et 50 km de route, Carole a pogné les nerfs après le chauffeur parce que celui-ci faisait jouer de la musique traditionnelle péruvienne, nous sommes arrivés au haut d’un vallée d’où nous pouvions voir l’étendue des salinas de Maras. Il s’agit d’une multitude de bassins de différentes couleurs qui retient l’eau salée qui arrive de la source de la montagne via des canaux. Nous nous sommes arrêtés pour prendre quelques clichés.
Étant arrivés tôt, il n’y avait pas trop de touristes aux bassins. L’immensité de l’endroit est impressionnante. Zachary avait beaucoup de plaisir à suivre les canaux d’eau menant aux bassins. Ces bassins retiennent d’eau jusqu'à celle-ci s’évapore et par la suite, ils récupèrent le sel.
Zachary, à quelques reprises, a mis sa main dans les bassins pour goûter à cette eau au goût salé. Aujourd'hui, les 700 à 800 familles qui possèdent les quelque 3 600 bassins sont organisées en coopérative. La production annuelle totale oscille entre 160 et 200 tonnes.
Zachary et le groupe étaient vraiment heureux de cette visite. Il y avait un soleil resplendissant qui faisait ressortir plein de belles couleurs des bassins, nous aidant à prendre de belles photos. Au moment de quitter les lieux, plusieurs autobus de touristes venaient d’arriver et le site commençait à être trop achalandé.
Nous avons par la suite mis le cap vers le site de Moray. Moray est un ancien centre de recherche agricole inca, situé dans la Vallée sacrée des Incas dans les Andes, à 3 500 m au-dessus du niveau de la mer et à 50 km au nord-ouest de Cusco. Le site de Moray est situé à environ 7 km des salines de Maras.
***Le site se présente comme un amphithéâtre principal et de deux secondaires, plus petits à proximité. Ils sont constitués de plusieurs terrasses disposées en cercles concentriques le long des courbes de niveau. Il s'agissait d'un centre de recherche agricole empirique inca où étaient pratiquées des expériences de culture.
La position des terrasses crée toute une série de microclimats: la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement dans la Vallée sacrée mais aussi dans d'autres partie de l'empire Incas. Il semble aussi qu'à Moray les Incas tentaient d'acclimater des plantes exotiques aux conditions locales.***
***Wikipedia
Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système complexe de canaux d'irrigation permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.
Le narrateur était très frustré de payer 35$US fois 3 car Zachary payait le même prix que les adultes. Le site est immense et nous avons fait le tour au complet de celui-ci. Zachary avait beaucoup de plaisir à utiliser les marches des murs de soutènement qui consistait de pierres dépassant les murets.
Ce fut une visite intéressante et cultivante malgré le cout exorbitant de 105$US. Nous étions de retour à bord du servicio turistico sur le chemin de retour pour Cusco. Nous pouvions admirer les jolis paysages de la Vallée sacré des Incas.
À notre demande, le taxi servicio turistico nous a débarqués au marché San Pedro. Nous sommes tombés au beau milieu des festivités du carnaval. Il y avait plein de gens munis de canettes aérosoles projetant de la mousse et ils se ciblaient les uns les autres.
Le narrateur a acheté quelles canettes et nous nous sommes mis de la partie. Manon et Zachary ont été pris pour cible par les gens locaux, surtout les enfants, au grand plaisir de la foule. Ils se sont vite retrouvés éclaboussés de mousse. Zachary était excité de chasser les enfants armés de ses deux canettes lance-mousse.
Une fois la bataille terminée, nous nous sommes mis en route pour l’Hospedaje Resbalosa. Toutes les rues avoisinantes et la Place d’Armes étaient remplies de restants de mousse au sol. En approchant l’hôtel, Manon s’est fait asperger d’eau par des locaux. Elle était fâchée car notre trek commençait le lendemain et ses souliers de marche étaient mouillés. Rendus à l’Hospedaje Resbalosa, nous nous sommes changés et reposés de notre belle journée.
Suite à une suggestion de nos amis Denis et Nancy, qui avaient effectués le trek l’année dernière, nous avons sollicité les services de l’agence TransAndes, gérée par des Québecois, pour faire le trek du Chemin des Incas. Nous avons demandé un guide qui parle français.
En soirée, le guide William s’est présenté à l’Hospedaje Resbalosa parlant un français impeccable, muni de sacs aux couleurs de TransAndes et d’une carte du Chemin des Incas. Les sacs étaient pour placer nos affaires et pour que les porteurs puissent transporter notre matériel.
Après les présentations, il nous a expliqué le déroulement des 4 prochains jours. Zachary et le groupe étaient fébriles à l’idée de vivre cette belle expérience. Il nous a informés qu’il viendrait nous chercher le lendemain matin, à 5:00, pour partir vers le lieu de départ.
Une fois la présentation terminée, nous avons préparé nos affaires dans les sacs de TransAndes et rempli nos sacs à dos individuels. Zachary aura pour le trek un sac à dos muni d’un sac d’eau équipé d’un boyau dans lequel il va pouvoir boire à sa guise. C’est important de boire beaucoup en altitude.
4 mars - Jour 1 - Début du Chemin des Incas
Tôt, William était de retour à l’Hospedaje Resbalosa pour récupérer Zachary et son groupe. Le réveil avait été facile en vue des jours excitants à venir.
Au sommet de la rue pédestre Resbalosa, près de l’église San Cristobal, nous attendait un minibus. Une fois montés à bord avec notre matériel, nous sommes partis vers le marché San Pedro. Là, il y avait des gens qui nous attendaient avec des provisions et l’équipement nécessaire pour les 4 prochains jours.
Nous nous sommes, par la suite, mis en route pour Ollantaytambo où nous devions récupérer le chef cuisinier et les porteurs pour notre expédition. Le minibus s’est arrêté à la Place d’armes de ce beau petit village. L’endroit est entouré de montagnes et c’est très joli.
Après quelques minutes d’attente, William a eu l’information que notre cuisinier et les porteurs étaient déjà arrivés au 82e km., qui est le point de départ de la Camino Inka. Donc, nous avons quitté Ollantaytambo pour Chillca.
Permis pour le Chemin des Incas |
Finies les belles routes, le chemin pour le check point du km 82 était en terre et pas facile. 15 minutes plus tard et 30 kilomètres plus loin, nous étions rendus à Chillca pour le début d’une expérience de vie incroyable. L’endroit débordait de minibus et de groupes se préparant pour le trek. Il y avait autant de trekkeurs que de guides, de porteurs et de cuisiniers. La place bourdonnait.
William a pris contact avec notre chef cuisinier et les 5 porteurs qui allaient être à notre service pour les 4 prochains jours et 3 nuits. Ils étaient en train de vérifier tout l’équipement et la nourriture.
Une fois les vérifications terminées, ils ont procédé à tout empaqueter et ils étaient prêts à partir. William nous a remis nos permis pour le trek et nous avons fait la ligne pour passer au check point, point de départ officiel de la Camino Inka.
Le point de départ consiste à visiter le centre d’interprétation du Machu Picchu. Notre guide nous a expliqué un peu l’historique de ce mystique lieu sacré. Dû à notre excitation, nous n’étions pas trop attentifs aux explications de William.
Le début de 4 jours de marche et découvertes |
Une fois à l’extérieur, nous avons pris des photos de nous devant le panneau indiquant le départ de la Camino Inka. Toute suite après, nous avons traversé le pont piétonnier passant la rivière Rio Urubamba. Là, après des mois de préparation et de planification, nous étions partis pour de vrai, vivre la Camino Inka !!!
Les pas étaient, en ce début de sentier, faciles car nous étions transportés par notre enthousiasme et nous survolions le parcours. William s’est arrêté chez des locaux qui vendaient un fruit exotique local, les pitahayas. Il en a achetés et nous y avons gouté. Zachary a aimé. Le narrateur a sorti son sac de noix Trail Mix du Costco et il en a données aux enfants. L’un d’eux s’est vraiment payé la traite en enfonçant profondément sa main dans le fond le du sac pour en récupérer une grosse poignée. Tout le monde riait.
Llactapata |
Après 5.5 km de marche, nous avons pu admirer notre premier site archéologique de la randonnée en partant du Km 82, Llactapata. ***Il s’agit de longues terrasses incas, d’environ 2 km : c’était un centre agricole habité de paysans (d’où la centaine de maisons éparpillées) ainsi que des bâtiments à 2 étages, chose rare tant dans les constructions incas que pour leur préservation.***
***Antipode Pérou
Après une montée de quelques minutes, nous étions à l’intérieur du site Wilcaracay où nous pouvions admirer le travail de maçonnerie des Incas et encore admirer le site de Llactapata au bas. William a profité du lieu de nous donner des informations sur la vie des Incas.
Nous sommes arrivés à Tarayoc à l’heure du midi, le cuisinier et les porteurs avaient déjà une tente cuisinette et une tente servant de salle à manger d’installées. À l’extérieur de celles-ci, il y avait six bols remplis d’eau chaude et des débarbouillettes ainsi que du savon. Nous nous sommes déchaussés et reposés en attendant notre diner. L’endroit était magnifique.
L'heure du diner |
Ce fut le premier de plusieurs délicieux repas concocté par notre chef. C’est incroyable de voir avec si peu d’équipement comment ils font des repas aussi bons et complets.
Après le diner, nous commencions à faire de plus en plus de montées et les paysages étaient de plus en plus beaux. Le temps de le dire, le soleil descendait et les nuages remplis de pluie s’approchaient au moment où nous arrivions au campement pour la soirée à Wayllabamba.
Il s’est mis à pleuvoir au moment de notre arrivée. Carole en a profité pour aller se laver dans la rivière à l’eau très froide. Il y avait un abri en ciment qui servait de salle à manger. Malgré la pluie et le froid montagneux, Zachary pétait encore le feu et semblait déranger Robert. Après un délicieux souper, nous sommes allés nous coucher dans nos tentes et nous sommes rapidement tombée dans les bras de Morphée. Nous avions marché 10.7 km.
5 mars – Jour 2 – Journée de montées
Le guide William attendait que le chef le réveille et lui vice versa, donc nous nous sommes tous levés en retard. Malgré l’heure tardive du réveil, nous avons quand même eu droit à un succulent déjeuner. Nous voyons déjà d’autres trekkeurs s’attaquants à la grande montée près de notre de camping.
Checkpoint #2 |
Après 1 heure de montée, nous avons atteint le 2e point de contrôle du trek. Zachary était content de se faire étamper son passeport. C’est un passeport bien rempli pour son jeune âge.
Les paysages étaient de plus en plus beaux et nous montions continuellement. Zachary a commencé à dire qu’il était fatigué et tanné et il commençait à se décourager. C’est William, en bon guide d’expérience, qui est venu sauver la situation. Il s’est occupé de notre fils et lui parlant des divers plantes et arbres le long du parcourt. Aidé de sa paire de jumelles, ils regardaient la végétation et les insectes. Cela a semblé aider Zachary avec sa fatigue et nous ne l’avons plus entendu parler de sa fatigue le reste du voyage. Merci William, bravo Zachary.
En fin d’avant-midi, nous avons atteint le plus haut col du trek, soit Warmiwañusca, aussi connu sous le nom « Dead Woman’s Pass » à 4215m. d’altitude. Manon a pompé l’huile pour s’y rendre et Zachary, réénergisé, nous attendaient au sommet avec Robert et Carole. De ce point, nous pouvions voir le chemin parcouru et celui à parcourir. La vue des montagnes et des vallées, mélangée avec quelques nuages étaient à couper le souffle. Merci la vie.
Après un bref repos, quelques collations et plusieurs photos, nous avons commencé à descendre Warmiwañusca. Zachary et Manon aiment mieux descendre alors que le narrateur préfère les montés. Le genou malade de Robert semblait tenir le coup. Carole n’avait aucune difficulté étant une grande amatrice de treks des Adirondacks et elle a son badge des 46 sommets.
Deux kilomètres (1.25h) plus tard, en descente continuelle, nous étions rendus à notre campement pour la soirée en plein milieu d’après-midi, Pacaymayo. Le chef cuisinier était déjà à l’œuvre à nous préparer notre diner. L’heure du départ tardif de ce matin a fait décaler l’horaire, donc nous dinions et soupions à Pacaymayo.
Il y avait plusieurs groupes sur le site et l’endroit était muni de toilettes et douches (froides). En soirée, le narrateur a passé de longs moments dans la tente servant de cuisine admirant le travail du chef cuisinier et ses assistants. Tout le monde avait sa tâche. Il a été chercher Zachary pour qu’il vienne les regarder. Le narrateur a même servi de serveur pour le souper.
Malgré le fait que nous avons diner et souper à Pacaymayo, ce fut une belle journée malgré la difficulté du parcours. Nous avions seulement marché 7.3 km. et monté à 4215m. d’altitude. Une autre belle journée remplie de jouissances visuelles.
6 mars – Jour 3 – Très longue journée
À cause du réveil tardif d’hier, nous avions une longue journée devant nous. Nous avons commencé sous une pluie fine et en montée. Après avoir marché 700 m et monté 200 m, nous étions au site très original de Runkurakay (3780 m). William a profité ce magnifique site pour nous expliquer que Runkurakay servait de point de contrôle, centre de messagerie et forteresse à l’époque des Incas.
Site Runkurkay |
***Runkurakay signifie littéralement « bâtiment en forme d’œuf », il s’agit de ruines particulièrement originales par leur architecture : une plateforme ronde cernée de deux enceintes. Il fut utilisé par les messagers Incas comme une auberge, mais fut aussi un lieu de communication par signaux et de surveillance.***
***Marco Vasco au Pérou
1.4 km plus loin et 340 m plus bas, nous étions rendus au site de Sayacmarca. Pour y accéder, il nous a fallu monter un long escalier de pierres. Ce site est un mélange de bâtiments carrés et ronds sur différents paliers construits en flanc de montagne. William s’est installé sur l’un des plateaux et il nous a fait une autre lecture sur ce site et la vie des Incas.
Sayacmarca |
Nous avons continué notre route et comme allés rejoindre le chef cuisinier et ses aides à Chaquiqocha qui étaient déjà installés à concocter le diner. La cuisinette était montée sur un site d’où nous avions une superbe vue de l’endroit d’où nous provenions, Sayacmarca.
Il y avait plusieurs lamas en liberté qui se promenaient près de nous. Alors que nous étions en train de manger dans notre tente, l’un d’eux est venu faire ses besoins devant la porte. Ce fut un autre repas succulent. Il nous restait un bon bout de chemin à faire.
Au point 13°12'57.6"S 72°31'26.9"W, nous avons passé le tunnel Incas. Il s’agit d’un passage sculpté par les Incas passant à travers d’un rocher pour continuer la route vers le Machu Picchu.
Au milieu d’après-midi, nous surmontions notre dernier col, Phuyupatamarca, a 3650m . Nous en avons profité pour faire une petite pause un sommet où il y avait des planches servant de bancs.
Nous sommes descendus jusqu’au site archéologique Phuyupatamarca et nous sommes passé à travers celui-ci pour continuer notre aventure. L’endroit était fait d’un coté de plusieurs paliers et de l’autre côté de murets en forme circulaire.
Après un autre passage dans un tunnel Incas, nous sommes arrivés en fin d’après-midi au campement du Trekkers Lodge. Étant arrivés tardivement sur le site, tous les beaux emplacements étaient déjà pris. Notre groupe s’est installé dans le fond du campement au moment de l’arrivée de la noirceur. Nous avions marché 9.3 km.
Un après un dernier souper délicieux, nous avons eu la surprise de déguster un gâteau fait en montagne par notre chef cuisinier. Nous avons remis des billets US$ à William servant de pourboire au chef-cuisinier et son groupe. William a passé quelques temps à faire des calculs pour bien faire le partage de l’argent.
Par la suite, le chef-cuisinier et ses 5 assistants sont venus nous rejoindre et ils se sont timidement présentés à tour de rôle. Ils venaient tous de Maras. William nous a expliqué tout le travail qu’ils ont effectués pour nos 4 jours et 3 nuits. Ils étaient tous porteurs, assembleurs de tentes, aide cuisiniers, serveurs et toutes autres taches connexes. William nous a laissé la chance de les remercier à tour de rôle et il traduisait nos mots. Ce fut un moment touchant de notre trek.
Après cet émouvant dernier souper, nous sommes allés rapidement nous coucher car nous devions nous lever très très tôt pour notre journée de la quête vers le mystique Machu Picchu.
7 mars – Jour 4 – Machu Picchu
Nous nous sommes levés à 3:30 AM et nous nous sommes rapidement préparés pour aller nous mette en ligne pour passer le dernier point de contrôle. C’était impressionnant de voir la multitude de faisceaux lumineux provenant des lampes frontales de tous les trekkeurs.
Malgré notre rapidité, il y avait déjà plusieurs groupes qui attendaient en ligne. Nous avons patiemment attendu une trentaine de minutes avant que la ligne commence à avancer.
Quand celle-ci a commencé à avancer, les insectes se sont mis à chanter comme pour nous souhaiter la bienvenue et une bonne journée. William s’est occupé des permis au point de contrôle et il nous a remis des bracelets pour notre entrée au Machu Picchu.
Une fois les formalités passées, nous étions de retour dans nos bottines pour le dernier bout de chemin. Motivés par la perspective de voir le Machu, la marche était facile, nous survolions le parcours.
Juste après le levé du soleil, nous approchions la dernière grande montée vers Inti Punku. Cette montée était tellement abrupte que nous devions nous prendre par nos mains pour ne pas perdre l’équilibre.
Dernière grande montée avant de passer les "Portes du Soleil" |
Après cet effort, la récompense était au rendez-vous, nous passions Inti Punku, ce qui signifie la « Porte du Soleil ». Passé cette porte, au loin dans la vallée, le fameux Machu Pacchu était là, tranquille, calme, inoccupé, avant d’être envahie par les touristes. Ce lieu semblait dégager une sorte d’énergie mystérieuse.
Nous nous sommes assis à la « Porte du Soleil » pour admirer ce site à distance car ils nous restaient une heure de marche. Après plusieurs photos et des témoignages vidéo de Robert, Manon et Carole, nous étions à l’assaut du Machu Picchu.
Le Machu Picchu |
À chaque pas, nous le voyons grossir. Après 1.5 km de marche, nous entrions sur le site. Manon voulait se rendre à l’endroit où sa fille Catherine s’était fait prendre en photo en 2017. L’endroit nous donnait une merveilleuse vue du Machu Picchu et du sommet Huayna Picchu dernière. Zachary semblait zen, étant tranquille et calme.
Bravo Zachary |
William nous a regroupé et il a finalisé sa lecture du site disant que l’archéologue américain Hiram Bingham a découvert ce site abandonné en 1911, celui-ci avait déjà été découvert avant par un certain Augustin Lizarraga de Cusco en 1902.
Les autobus de touristes commençaient à arriver remplissant rapidement le site. Il y maintenant un nombre limité d’entrées permises par jour sur le site pour mieux le préserver.
Sylvain Préseault, Manon Leduc, Zachary, Robert Dubé, Carol Montpetit et notre guide William |
Suite aux informations transmises par William, nous avons visité les lieux. L’endroit est beaucoup plus balisé que lors de la visite du narrateur en 2002, certainement dû aux trop grands nombres de visiteurs.
La descente vers Aguas Calientes s’est fait en autobus sur un chemin en gravelle en serpentine. Après 9km de zig-zags, nous étions au bas du Machu Picchu, rendus à Aguas Calientes le long de la rivière Rio Urubamba. Cet endroit désert était fréquenté surtout lpar es touristes Machu Picchuiennes. Il y a un chemin de fer qui passe en plein milieu de la rue principale rempli de restaurants et d’hôtels.
Nous nous sommes installés au restaurant-pizzeria Apu Salkantay sur la rue principale pour diner et décompresser. C’était le diner de la victoire. Le narrateur a fait goûter à Zachary la liqueur locale, un Inca Cola. Un photographe est venu nous remettre une photo de notre groupe au départ de la Camino Inka et un certificat.
Après le repas, nous avons vagabondé dans la ville en attente de notre train pour notre retour vers Cusco.
Vers le milieu de l’après-midi, nous embarquions dans un train très confortable où ils nous ont servie un bon sandwich avec des consommations. Quelques heures plus tard, nous débarquions à la gare d’Ollantaytambo où un minibus nous attendait pour nous ramener à l’Hospedaje Resbalosa.
De retour à notre hôtel dans la noirceur, nous avons rapidement vidé nos sacs bleus de TransAndes et les avons remis à notre gentil guide William ainsi qu’un petit pourboire. Après lui avoir fait nos salutations, nous avons fait nos valises car nous prenions l’avion tôt le lendemain pour Lima. C’était la fin d’une très longue journée qui avait commencé à 3:00 AM.
8 mars – retour vers Lima puis Montréal
Le même chauffeur, qui nous avait amené la veille, nous attendait très tôt près de l’église San Cristobal pour nous transporter à l’Aeropuerto Internacional Alejandro Velasco Astete.
Vers 8:00 AM, nous décollions à bord un Airbus 320-200 de la compagnie Viva Air peinturé en rose pour souligner le cancer de sein. L’appareil se nommait « Claudia ».
Après notre vol sans histoire, nous avons placé nos bagages en consignation à l’aéroport de Lima et avons négocié pour un taxi aller dans le centre-ville de Lima dans le secteur de Miraflores.
Nous avons déjeuner au restaurant Café-Café sur Calle Enrique Palacios à Miraflores. Par la suite, Robert et Carole sont partis de leur côté pour aller la Place d’Armes de Lima et nous sommes partis à pieds vers la plage de Barranco.
Nous avons marché 5km pour s’y rendre. La plage était remplie de locaux en ce samedi. Manon et Zachary se sont baignés. En fin d’après-midi, nous avons remarché vers Miraflores pour faire du lèche vitrine et rejoindre nos compagnons de voyage.
Un fois que nous les avons retrouvés, nous sommes partis à la recherche d’un restaurant pour souper et finir la relâche 2019 de Zachary en Voyage en beauté. Tard dans la soirée, nous avons repris un taxi pour l’aéroport international Jorge-Chavez où nous prenions un vol d’Air Canada rouge pour Montréal.
Dernier souper ensemble |